Lutte n Se démarquant de la position officielle de leur gouvernement, le mouvement associatif, les partis politiques et des personnalités françaises soutiennent le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui. De nombreuses associations, partis politiques et parlementaires se sont rassemblés mercredi soir devant l'assemblée nationale française pour soutenir le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et condamner la répression par le Maroc contre les militants sahraouis des droits de l'Homme. De nombreuses associations, dont celles des Amis de la RASD (Aa-Rasd), d'amitié et de solidarité avec les peuples d'Afrique (Afaspa), des Sahraouis en France (Asf), des familles des prisonniers et disparus sahraouis (Aapredesa), le Comité pour le respect des libertés et droits humains au Sahara occidental (Corelso), l'Acca et l'Arac, soutenues par des militants du Front Polisario ainsi que des députés français et des représentants des partis communiste, socialiste et celui des Verts, se sont rassemblés devant l'assemblée nationale française pour dénoncer «l'aggravation de la situation des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés» et les blocages marocains dans les «négociations directes entre le Maroc et le Polisario pour la mise en œuvre des résolutions de l'ONU». De nombreux drapeaux sahraouis ont flotté sur la placette bordant une aile de l'assemblée nationale, portés par de jeunes militants qui ont aussi fait valoir leur lutte par le biais d'une centaine de banderoles scandant : «Solidarité avec le peuple sahraoui, Assez de répression, autodétermination, et libérez les prisonniers politiques sahraouis, oui au Droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, 35 ans de colonisation du Sahara occidental, ça suffit !, Halte au pillage des ressources du Sahara occidental ou encore au Démantèlement du mur de la honte qui sépare les familles sahraouies». Pour le reporter écrivain américain Jean Lamore, l'objectif du rassemblement «est non seulement de sensibiliser les députés autour de la question sahraouie en tant que question de décolonisation, et de dénoncer les violations des droits de l'homme au Sahara occidental occupé, mais aussi de condamner la position de la France sur cette question». «Le soutien de la France au Maroc date depuis les premières années du conflit, mais nous voulons que cela change car il s'agit bien d'un cas de colonisation doublé d'un cas de violation des droits de l'homme», a souligné, de son côté, le représentant du parti des verts, Patrick Farbiaz. Un député socialiste, deux anciennes députées européennes dont Aline Pailler, présidente du Corelso, de nombreux assistants de parlementaires français, ainsi que le responsable des relations internationales du parti communiste, Jacques Fath, et l'avocate France Weyl, auteur d'un rapport sur les dérives de la justice marocaine lors des procès des militants sahraouis , ont participé à ce rassemblement.