«Conformément aux missions dévolues à l'institution de médiation et à la volonté exprimée par le président de la République, il est indispensable d'améliorer la qualité de vie quotidienne du citoyen en associant les élus locaux, la mise en place de mécanismes de coordination avec les services de l'administration locale étant plus que nécessaire», a affirmé, jeudi à Annaba, le ministre d'Etat, médiateur de la République, Karim Younes. C'était lors de sa supervision de la rencontre des délégués de la médiation de l'est du pays. Une quinzaine de wilayas y étaient représentées. Ces rencontres périodiques entre les différents partenaires, élus, administration, instance centrale et délégués de la médiation, sont de l'avis de Karim Younes nécessaires pour améliorer la qualité de la mise en service «des compétences des uns et des autres au profit de nos citoyens». Avant de donner la parole, au début des travaux de la rencontre, aux délégués de la médiation, le représentant de la wilaya de Annaba, assurant à l'occasion le rôle de modérateur, a brossé un tableau exhaustif par les chiffres des différentes activités notant que la délégation qu'il dirige a reçu depuis son avènement il y a un an, un total de 2 337 requêtes. Les requêtes des citoyens, citées par les délégués, ne diffèrent pas trop les unes des autres : foncier, logement social, emploi ; et pour les zones d'ombre : routes, logement rural, eau, gaz et électricité notamment. Ou carrément certains refus au niveau de l'administration voire de chefs de daïra de jouer le jeu. Le citoyen a perdu confiance dans l'administration, notre rôle est de faire revenir cette confiance, dira un délégué. Il y a les différends avec des promoteurs immobiliers, la régularisation des actes de propriété qui durent, selon un délégué, depuis une trentaine d'années ; il y a ceux qui sont confrontés à de simples problèmes d'état civil, évoque un autre intervenant. Prenant la parole de temps en temps, Karim Younes qui reconnaît que «l'un des fléaux les plus graves qui rongent notre société et contre lequel nous devons lutter avec la plus grande énergie est celui de la corruption, ce phénomène généré par des tendances bureaucratiques exacerbées et un mercantilisme forcené est à l'opposé de nos valeurs morales et religieuses». Il dira que cela constitue des comportements qui font désespérer le citoyen qui sort dans la rue en désespoir de cause. «Le rôle du médiateur est justement d'aplanir les différends entre le citoyen et l'administration puisque nous sommes des facilitateurs. Et si vous rencontrez des blocages, n'hésitez pas à nous contacter, insiste le médiateur de la République. Rappelant «les sacrifices de nos valeureux chouhada, dans l'effort collectif admirable de tout un peuple ayant abouti au recouvrement de notre souveraineté, notre pays proclamait sa ferme détermination à promouvoir les droits de chaque citoyen à une vie digne, dans la liberté et la prospérité. Ce combat, nous devons le poursuivre. Nous avons le devoir de consolider les acquis et de corriger les erreurs et les dérives, car malheureusement, il y en a et elles sont nombreuses et graves», souligne dans son allocution, le ministre d'Etat et médiateur de la République. A. Bouacha