Comme attendu et eu �gard � sa r�putation de �fonceur dans le tas�, le d�put� et membre du conseil national du RCD, Nordine A�t Hamouda a �t� l�animateur d�une conf�rence- d�bat, dans la soir�e de lundi o� il y avait de tout, sauf de la langue de bois. Comme il lui �tait impossible de faire l�impasse, d�abord, sur l�image lamentable qu�offre le chef-lieu de la wilaya, un des sujets majeurs de l�heure � Tizi-Ouzou, le d�put� RCD, par ricochet, est revenu sur ce qui a fait pendant plusieurs semaines l�actualit� : le conflit n� du refus de l�administration d�agr�er un projet �cologique du Pnud financ� par le gouvernement du Qu�bec. Un bras de fer qui n�est pas pr�s de finir, r�v�leront le d�put� A�t Hamouda et son ami le s�nateur Ikherbane. Une petite parenth�se pour permettre au conf�rencier de la soir�e d�entamer comme il se doit son pamphlet contre le pouvoir, qu�il accuse de mener �une guerre �conomique, politique et culturelle contre la Kabylie � travers des relais locaux�. Guerre tridimensionnelle sous-tendue par une corruption � grande �chelle, comme tentera de le prouver l�orateur en prenant pour exemple l�extraction effr�n�e illicite de sable du Sebaou. Un immense trafic, dira-til, qui se passe au vu et au su, en premier lieu, de la gendarmerie qui, soit dit en passant, en prendra pour son grade dans l�intervention du d�put� RCD. �Derri�re chaque engin, il y a un gendarme� a accus� le fils du Colonel Amirouche, qui n�y est pas all� de main morte avec un autre corps des services de s�curit�, la police en l�occurrence � qui il s�en prendra notamment � travers deux policiers dans la da�ra d�Iferhoun�ne, au sujet desquels il assurera �qu�en une ann�e, ces deux policiers ont achet� et vendu pas moins de 38 v�hicules� avant de mettre au d�fi la S�ret� nationale de �d�poser une plainte pour diffamation contre moi !� extr�mement s�r de son fait. Le genre de r�v�lations dont raffole l�opinion publique, et dont le d�put� usera � sati�t� pour parler de la justice, comme par exemple, il s�arr�tera sur les kidnappings qui, d�sormais, font la triste r�putation de la Kabylie. �O� sont les services de s�curit� ? Combien d�affaires de kidnapping ont �t� instruites par la justice ?� s�est interrog� Nordine A�t Hamouda. La �remont�e� du salafisme dans la r�gion a �galement requis une attention particuli�re du d�put�. �C�est � combattre ! Ce retour en force est facilit� par le laxisme dont a fait preuve au premier degr� la gendarmerie, tel ce commandant qui a clairement pris position pour ces nouveaux islamistes. Le constat est l� : le terrorisme islamiste est termin�, il ne constitue plus un danger pour la R�publique, mais s�ils ont perdu la guerre, ils l�ont emport� sur le plan politique. Lorsque le chef de l�Etat et le Premier ministre s�accoutrent en certaines occasions�� a ass�n� un Nordine A�t Hamouda soudain solennel, un poil m�me grave, pour avertir contre le retour des salafistes, entam� � partir d�Aghribs. Il aurait �t� �tonnant que le d�put� qui ne passe pas inaper�u l�APN, ne glisse pas quelques mots sur les affaires ayant secou� le s�rail � l�occasion de ces retrouvailles avec les militants et sympathisants de son parti, voire de simples citoyens sans attache partisane venus l��couter. Ainsi, � propos de l�affaire Sonatrach, A�t Hamouda n�aura pas la langue non plus dans la poche, lui qui tel un artilleur, lancera comme une rafale : �Les responsables qui ont pill� ne sont pas ceux qu�on a jet�s en prison. Ce sont des proches du pr�sident de la R�publique qui ont pill� Sonatrach. Les enfants de plusieurs membres du gouvernement sont impliqu�s dans le scandale Sonatrach...� a tonn� le d�put� du RCD avant de se lancer dans un long d�bat � travers le jeu des questionsr�ponses avec une assistance f�rue de r�v�lations sur les arcanes du pouvoir.