La séance parlementaire du vote de confiance au nouveau gouvernement intérimaire en Libye s'est tenue, hier lundi, dans la ville de Syrte, pour l'approbation du cabinet de Abdelhamid Debeibah. Il y aurait absence d'un consensus auprès des parlementaires, vu que certains refusent le lieu et la composante dévoilée selon des observateurs de la scène politique libyenne. 175 députés que compte la Chambre des représentants du peuple (Parlement), 84 députés ayant exprimé ouvertement leur intention de voter en faveur du nouveau gouvernement, tandis que 100 députés ont fait part de leur décision d'assister à la séance de confiance. Selon des médias libyens, la plupart des députés qui refusent d'assister à la séance de confiance à Syrte «pensent que les conditions nécessaires pour la tenue de ladite séance ne sont pas encore réunies, notamment après la publication par des experts onusiens d'un rapport sur des allégations de corruption lors du Forum de dialogue politique libyen (FDPL) tenu au début du mois de février à Genève en Suisse». Pour autant, l'absence de statistiques fiables s'agissant du nombre des députés favorables à la composante de Abdelhamid Debeibah ne suffit pas pour prétendre l'échec du gouvernement, préviennent des observateurs, qui relèvent que «l'enjeu n'est pas de taille, tant que l'approbation du nouvel exécutif sera faite en cas d'échec par les membres du FDPL, tel que prévu par les accords politiques conclus à Genève en Suisse. L'ONU, par ailleurs, qui exercerait des pressions sur la Chambre des représentants du peuple depuis quelques jours pour voter en faveur du nouveau gouvernement, peut aussi faire la différence lors du vote de confiance», ajoute-t-on. Le Premier ministre, Abdelhamid Debeibah, qui a remis officiellement la liste de son cabinet, jeudi, au Parlement, a indiqué qu'il a retenu six critères dans la sélection de son gouvernement qui sont : «La compétence, la diversité géographique, la décentralisation, la représentativité féminine, la participation de la jeunesse et la répartition équitable des richesses», a précisé le bureau de communication du chef du gouvernement, sur sa page Facebook. Le gouvernement intérimaire, dont la mission devant prendre fin d'ici aux prochaines élections générales, s'est fixé 12 objectifs durant la phase de transition. Il s'agit, entre autres, d'assurer la souveraineté à travers l'ensemble du territoire libyen, de réunifier les institutions de l'Etat, d'évacuer les mercenaires et forces étrangères présents dans le pays et d'instaurer la réconciliation nationale. R. I.