Le prix est une reconnaissance de sa résistance pacifique et de sa défense des droits du peuple sahraoui dans les territoires occupés. L'association culturelle asturienne (Espagne) pour la citoyenneté a décidé de décerner le prix « Citoyenneté pour les droits de l'Homme » à la militante sahraouie Sultana Khaya, en reconnaissance de sa résistance pacifique et de sa défense des droits du peuple sahraoui dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Lors d'une cérémonie en ligne, l'association culturelle pour la citoyenneté a choisi de célébrer son sixième anniversaire en rendant hommage au peuple sahraoui et à sa lutte dans les territoires occupés et dans les camps des réfugiés sahraouis. Le président de l'association souligne que « parmi toutes les causes qui pourraient aujourd'hui faire l'objet de louanges et de solidarité pour la lutte des droits de l'Homme, l'association a décidé de soutenir la lutte du peuple sahraoui, en la concrétisant à travers la figure de Sultana Khaya », assignée à résidence depuis une centaine de jours, et subissant un harcèlement policier dans la ville occupée de Boujdour. L'événement a également été l'occasion de rappeler le rôle « incontournable » de l'Espagne dans la souffrance du peuple sahraoui, et sa « responsabilité devant le droit international ». « Le rôle de l'Espagne a été regrettable, puisqu'elle a quitté le territoire en favorisant l'invasion marocaine d'un territoire qui ne lui revient pas. Aujourd'hui, la force et la résistance héroïques du peuple sahraoui maintiennent sa cause vivante », ont indiqué les participants. Lors de son intervention depuis les zones occupées du Sahara Occidental, la militante Sultana Khaya a insisté sur l'importance de la solidarité avec le peuple sahraoui dans « ces moments difficiles de mauvais traitements », imposés par l'occupant marocain. Elle a également évoqué les prisonniers politiques sahraouis emprisonnés par le régime, et a lancé un appel à « mobiliser les forces pour obtenir leur libération immédiate ». « La situation dans laquelle nous vivons et celle que vit le peuple sahraoui depuis 1975 ne font que nous accrocher davantage à notre résistance jusqu'à ce que nous imposions nos droits dans un Etat libre et souverain », a-t-elle assuré. Depuis le 19 novembre 2020, plusieurs unités de la police marocaine ont imposé un siège autour de la maison de Sultana Khaya, la soumettant, ainsi que toute sa famille, à des abus physiques et psychologiques afin qu'ils cessent leurs revendications pacifiques en faveur de l'autodétermination et de l'indépendance. R. I.
