Le Rassemblement pour la culture et la démocratie n'ira pas aux élections législatives anticipées prévues le 12 juin prochain. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Le Rassemblement pour la culture et la démocratie manquera les élections législatives anticipées du 12 juin prochain. L'option de rejet qui coulait de source du fait que le parti a fait siennes les revendications du mouvement populaire du 22 février 2019 qu'il accompagne depuis son irruption il y a un peu plus de deux ans a été entérinée à la totalité des membres du conseil national du parti, réunis, hier samedi, en session ordinaire au cercle des Moudjahidine, à Alger-Centre. Aussi bien dans son discours introductif à ces travaux que dans un point de presse tenu en marge de ce conclave, le président du parti a estimé que les élections législatives anticipées programmées le 12 juin prochain ne sauraient constituer la solution à la crise du pays qui exige, selon lui, une «rupture radicale» avec le système de gouvernance en place depuis le recouvrement par le pays de son indépendance nationale. Pour Mohcine Belabbas, le pouvoir en place, «disqualifié à deux reprises par un boycott massif et historique des urnes, s'apprête à jouer une nouvelle tragicomédie électorale le douze juin prochain et ce, dans un climat empreint, selon lui, de «répression, de maintien en prison de détenus d'opinion, de restriction des libertés individuelles et collectives et de régression économique et sociale». Sur un autre plan, le président du RCD estime que «les citoyens, qui interpellent les pouvoirs publics sur leur faillite sur toutes ces questions et d'autres et qui s'interrogent aussi sur les alternatives que propose la classe politique pour sortir de cette crise, ne sont pas dupes». Pour lui, la «fermeture des médias publics aux débats et à toute voix discordante de l'opposition ou même académique sérieuse susceptibles de clarifier les enjeux et les perspectives prometteuses est une aubaine pour sponsoriser une propagande qui voudrait que les partis de l'opposition n'aient pas de propositions alternatives, et promouvoir par la même occasion le fameux ''tous les mêmes'' instillé par les relais du pouvoir de façade pour discréditer les partis les plus en vue dans l'opposition». Belabbas annonce qu'il ne se présentera pas pour un troisième mandat Sur un tout autre plan, le président du RCD a surpris par son annonce de ne pas briguer un autre mandat à la tête du parti à l'occasion du sixième congrès national prévu dans un peu moins de deux ans. «Moins de deux années nous séparent maintenant de l'organisation de notre 6e congrès ordinaire. Durant les mois à venir, nous devons réfléchir ensemble aux modifications que nous devons apporter à nos statuts », a déclaré Bélabbas qui a invité à «penser aux améliorations à introduire dans notre projet en tenant compte des nouvelles réalités qui entourent notre pays ». Et d'annoncer dans la foulée ne pas être candidat à la direction du parti lors de ce 6e congrès. Le président du RCD, qui est à son second mandat, lui qui a succédé à Saïd Sadi en mars 2012, a expliqué sa résolution par le fait que le parti dispose d'une «élite jeune». «Nous avons l'avantage d'avoir un vivier de compétences et de militants. Nous sommes un parti qui a une élite jeune qui a su produire des idées. Je suis convaincu qu'il y a tellement de cadres et de compétences que le problème ne se posera pas», a expliqué Belabbas. M. K.