L'unité de trituration des graines oléagineuses, située dans la commune de Taher, permettra, une fois opérationnelle, de couvrir 40% des besoins du marché national en huile de table et 70% en aliments de bétail, a-t-on appris mardi auprès d'un responsable technique de cette unité. À ce propos, ses responsables ont indiqué que la décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors du dernier Conseil des ministres, le 28 février dernier, de charger le ministre du Commerce de «trouver une solution immédiate pour engager le transfert de propriété de l'usine de Jijel de production d'huile de table après les jugements définitifs prononcés contre ses anciens propriétaires et d'accélérer sa remise en production aura assurément un impact positif sur l'économie nationale et le marché local». Dans ce contexte, Sofiane Mokhtari, responsable de l'électricité et de l'automatisme, a affirmé qu'une fois opérationnelle, la production de l'unité couvrira 40% des besoins du marché national en huile de table ainsi que 70% des besoins en aliments de bétail, estimant toutefois que l'arrêt des travaux de réalisation en juin 2019 a «considérablement affecté les équipements engendrant des surcoûts en devises pour le stockage». De son côté, Khaled Boulaâbaïz, responsable de la maintenance et des équipements, a indiqué que ce projet générera 350 emplois permanents et 2 500 temporaires, ajoutant que cette usine est capable de transformer quotidiennement environ 6 000 tonnes de graines de soja permettant l'extraction de 20% d'huile destinée aux transformateurs pour produire l'huile de table et 80% destinés aux aliments de bétail. Ce responsable a également ajouté que l'usine dispose d'unités de stockage d'une capacité de 100 000 tonnes de fourrages, de 30 000 tonnes d'huile ainsi qu'une capacité de transformation annuelle de 1,9 million de tonnes, assurant que sa mise en activité aura un impact positif pour la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), dont le chiffre d'affaires est appelé à augmenter et le volume de marchandises transportées atteindra 2 millions de tonnes. Pour le directeur local de l'industrie, Mohamed-Lamine Bouchemal, la décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de relancer le projet de l'usine de trituration des graines oléagineuses représente un «important acquis économique» pour la région et pour le pays en matière de création de richesses et d'épargne de devises. À noter que les travaux de cette usine qui s'étend sur plus de 16 ha ont été lancés en 2015 pour un coût de 250 millions de dollars. Elle compte trois entités, dont deux sont situées dans le port de Djendjen et la troisième dans la zone industrielle de Bazoul, dans la commune de Taher. APS