Le Premier ministre isra�lien Benjamin Netanyahu et le pr�sident palestinien Mahmoud Abbas ont repris hier en Egypte des discussions de paix qualifi�es de �s�rieuses� par les Etats-Unis, qui supervisent leurs difficiles pourparlers. Aujourd'hui, les parties ont entam� des discussions s�rieuses sur des questions de fond�, a d�clar� � la presse l'�missaire am�ricain pour le Proche-Orient George Mitchell, sans plus de pr�cisions sur l'objet des entretiens. Parmi les questions-cl�s du conflit figurent les fronti�res d'un futur Etat palestinien, la s�curit� d'Isra�l, le sort des r�fugi�s palestiniens, le statut de J�rusalem ou encore la colonisation juive. MM. Abbas et Netanyahu se sont r�unis pendant une heure et quarante minutes dans la station baln�aire de Charm el-Cheikh en pr�sence de la secr�taire d'Etat am�ricaine Hillary Clinton et de M. Mitchell. Ils doivent poursuivre leurs entretiens aujourd�hui � J�rusalem. Les n�gociateurs des deux c�t�s se rencontreront dans �les prochains jours pour poursuivre ces n�gociations et pr�parer le terrain en vue du prochain round de discussions au niveau des dirigeants�, a ajout� M. Mitchell, qui a fait la navette pendant plusieurs mois entre Isra�liens et Palestiniens pour favoriser le retour au dialogue direct. Les n�gociations directes isra�lo- palestiniennes, gel�es depuis l'offensive isra�lienne dans la bande de Ghaza en d�cembre 2008, ont repris le 2 septembre � Washington. MM. Netanyahu et Abbas ont convenu de se rencontrer tous les quinze jours. Ces pourparlers sous supervision am�ricaine se d�roulent dans un climat difficile � moins de deux semaines de l'expiration, le 26 septembre, du gel partiel de la colonisation juive dans les territoires occup�s, au c�ur des tensions. Les Isra�liens ont affirm� qu'ils ne voulaient pas prolonger ce moratoire, tandis que les Palestiniens estiment qu'il serait inutile de n�gocier si les constructions reprennent. M. Mitchell a, pour sa part, renouvel� la demande am�ricaine d'une prorogation de ce gel. �Notre position sur les colonies est bien connue et n'a pas chang�. Comme le pr�sident (Barack) Obama l'a dit r�cemment, nous pensons qu'il serait logique de prolonger ce moratoire�, a-t-il d�clar�. En Isra�l, un haut responsable a affirm� hier que M. Netanyahu ne cherchait �pas � torpiller les n�gociations, bien au contraire�. Il a, en outre, affirm� que M. Netanyahu soutiendrait durant les discussions que les Palestiniens doivent reconna�tre Isra�l en tant qu'Etat-nation du peuple juif, que des arrangements doivent garantir la s�curit� d'Isra�l, et enfin que le futur accord de paix doit pr�voir la fin des exigences palestiniennes. Les Palestiniens, eux, veulent d�finir les fronti�res d'un futur Etat palestinien et aborder les questions du statut de J�rusalem et du droit au retour des r�fugi�s, qui ont fui ou ont �t� contraints de quitter ce qui est aujourd'hui l'Etat d'Isra�l en 1948. Toutefois, pour Yasser Abed Rabbo, membre de la d�l�gation palestinienne, les discussions d�hier �ne visent pas � trancher une quelconque question� de fond, mais � �cr�er une atmosph�re propice au d�but des pourparlers� sur ces sujets. Un autre responsable isra�lien voyageant avec M. Netanyahu a indiqu� qu'Isra�l cherchait � n�gocier un accord dans un court d�lai, peut-�tre en moins d'un an, mais dont la mise en �uvre se ferait sur une longue p�riode. Le porte-parole du minist�re �gyptien des Affaires �trang�res, Hossam Zaki, a, pour sa part, estim� qu'il �serait na�f de croire que l'on puisse avoir quelque chose de concret au deuxi�me round seulement des discussions. Il faut se laisser du temps�.