Plusieurs agences d'information spécialisées se sont faites l'écho, jeudi, d'un communiqué publié sur le site de Sunny Hill Energy, la société britannique propriétaire de Petroceltic, une des compagnies partenaires de Sonatrach dans l'exploitation d'un périmètre gazier dans la wilaya d'Illizi. Communiqué disant que Petroceltic avait maille à partir avec la compagnie pétrolière algérienne. « Sonatrach, la société énergétique nationale algérienne, a mis fin à l'intérêt contractuel détenu par la société britannique Sunny Hill Energy, via sa filiale à 100% Petroceltic dans le champ gazier d'Aïn Tsila dans le sud-est de l'Algérie », annonçait, jeudi à travers un communiqué sur son site internet, la compagnie basée à Londres. Sunny Hill Energy ne s'en est pas tenu seulement à relater ce qui apparaît comme l'issue d'un conflit qui l'oppose à Sonatrach. En effet, le propriétaire de Petroceltic affirme qu'il a investi des centaines de millions de dollars américains dans le projet, et accusant Sonatrach n'avoir offert aucune indemnité au titre de compensation de cette interruption unilatérale du contrat les liant. Sunny Hill Energy conteste la validité de la résiliation du contrat et, après avoir consulté un avocat, affiche son intention de « saisir tous les recours juridiques » pour l'indemniser pour la perte de ce contrat que Sunny Hill Energy évalue bien au-delà de 1 milliard de dollars américains. «Cette action injustifiée sera très préjudiciable aux tentatives de l'Algérie d'attirer des investissements étrangers dans le pays », a accusé, à travers le même communiqué, le patron de Sunny Hill Energy, Angelo Moscov, pour ensuite affirmer que l'action de Sonatrach « est sans fondement juridique ». Une sortie qui a eu de l'écho donc et qui le jour même a valu une réponse sans ambages de la part de la compagnie nationale à son désormais partenaire Sunny Hill Energy. « Sonatrach a procédé en date du 12 avril 2021 à la résiliation du contrat pour la recherche et l'exploitation d'hydrocarbures sur le périmètre Isarène (blocs 228 et 229), conclu le 26 septembre 2004 avec la société Petroceltic International Plc .» Ainsi a entamé sa mise au point la partie algérienne, avant d'expliquer que « (elle) a procédé à cette résiliation dans le respect du contrat, et notamment des clauses qui lui reconnaissent ce droit », avant d'assurer qu'elle a exercé ce droit «après avoir vainement demandé à Petroceltic de se conformer à ses obligations contractuelles». Après avoir notifié la résiliation à son désormais ancien cocontractant, la compagnie algérienne a accordé un délai à Petroceltic « pour opérer le transfert des opérations pétrolières ». Puis à Sonatrach d'apporter la précision quant au taux de participation de l'entreprise britannique passé de l'ordre de 75% à la signature du contrat mais a été «sensiblement réduit par deux cessions successives de ses droits et obligations formalisées par des avenants ». Selon Sonatrach, à la date de résiliation, le taux de participation de la filiale de Sunny Hill Energy était de 38,25%. Sonatrach laisse sous-entendre que ce divorce d'avec son partenaire britannique ne saurait impacter le plan de développement de ce périmètre, qui a été approuvé en 2012 pour une mise en service en 2017, avec un niveau de production de 10 millions m3 par jour de gaz, 17 mille barils par jour des GPL, et 11,5 mille barils par jour de condensat. Et à Sonatrach d'assurer qu'elle poursuivra les efforts de développement de ce projet dans l'objectif d'une mise en production de ce gisement en novembre 2022. Azedine Maktour