Le groupe irlandais Petroceltic a annoncé hier, via un communiqué rendu public, avoir lancé une opération sur les marchés financiers pour lever environ 42,5 millions d'euros pour financer ses projets en Algérie et en Italie. L'entreprise a fait appel aux institutions financières Bank of America Merrill Lynch, J and E Davy and Mirabaud. Petroceltic envisage de forer deux aux puits en Algérie, d'où ses nouveaux besoins financiers. Elle avait récemment réalisé une opération de vente de 18,375% de ses parts dans le projet Isarene au géant italien Enel. Elle avait cédé cette part pour un maximum de 183 millions de dollars. L'accord donnait ainsi 18,375% à Enel, 25% à Sonatrach et 56,625% à Petroceltic dans le projet d'Isarene dans le sud-est de l'Algérie que Petroceltic a commencé à développer en 2005. Ce n'est pas la première fois que Petroceltic fait appel aux investisseurs pour financer ses projets en Algérie. Cette compagnie d'hydrocarbures avait levé, juillet 2010, quelques 120,5 millions de dollars pour financer ses projets en Algérie mais aussi pour effectuer des opérations de forages en Italie. L'entreprise s'est engagée dans un programme de forage de six puits en Algérie (le champ gazier de Ain Tsila) et en Italie, dont les travaux devraient démarrer le deuxième semestre de l'année en cours. Une partie de ces fonds sera consacrée à l'exploration sur des sites en Tunisie. Petroceltic, à l'instar des autres entreprises du secteur qui ont souffert de la baisse du prix du pétrole et par ricochet du gaz, profite d'un climat favorable avec les cours de l'or noir qui ont dépassé les 100 dollars pour trouver des sources de financements pour ses investissements. Le groupe table essentiellement sur ses projets en Algérie. Le périmètre Isarene, qui s'étend sur 10.800 km2 est géologiquement similaire aux autres grands champs d'hydrocarbures du bassin d'Illizi. Le périmètre comprend 9 champs de gaz et un autre contenant à la fois du pétrole et du gaz. Selon les données de base, Sonatrach a découvert des réserves de près de 11 milliards de mètres cubes de gaz et de 28 millions de barils de pétrole. Cependant, le périmètre contiendrait des réserves potentielles de 130 milliards de mètres cubes de gaz et de 400 millions de barils de pétrole. Le montant levé est une bouffée d'oxygène pour Petroceltic qui avait été lâchée début janvier 2010 par le géant espagnol de services aux collectivités Iberdrola qui avait annoncé contre toute attente la vente de sa participation dans le groupe irlandais et avoir renoncé à participer à un projet gazier en Algérie avec ce même partenaire. Le groupe a reçu 34,5 millions de livres (39 millions d'euros) pour la vente de sa participation de 15,7% dans Petroceltic et 7,3 millions de dollars (5 millions d'euros) pour la cession de son option qui devait lui permettre d'acquérir 49% du gisement gazier algérien d'Isarene appartenant à la société irlandaise. Iberdrola avait acquis sa participation dans Petroceltic en juin 2008 et l'a vendue aux actionnaires du groupe au prix de 16 pence par action, soit 23% de mieux que son prix d'achat. Cette transaction est intervenue dans un contexte difficile pour les entreprises pétrolières et gazières qui étaient confrontées à une rareté des sources de financements après la crise financière et économique internationale. Nombre d'entre elles ont réduit ou carrément gelé leurs investissements.