L'Atalanta a réalisé un joli coup en battant dimanche la Juventus (1-0) pour la première fois depuis vingt ans en Championnat, délogeant de la 3e place des Bianconeri désormais sous la menace de Naples (5e), qui a freiné le leader l'Inter Milan (1-1). Malgré ces premiers points abandonnés en phase retour après onze victoires consécutives, les Nerazzurri continuent d'avancer tranquillement vers leur premier scudetto depuis 2010, avec 9 points d'avance sur l'AC Milan (2e) et 11 sur l'Atalanta, à sept journées de la fin. Désormais à treize points, la Juventus est, elle, sous haute pression dans la bataille pour la Ligue des champions, avec le souffle dans son cou de Naples et de la Lazio. «Il va falloir gagner le plus de matches possibles, mais si on joue avec cet esprit, je suis persuadé qu'il n'y aura aucun problème pour la suite», a assuré l'entraîneur turinois Andrea Pirlo, malgré cette cinquième défaite. Parfois victime d'un déficit de motivation contre des «petits», le champion en titre perd aussi désormais contre des rivaux directs : après l'Inter (0-2) et Naples (0-1), c'est donc l'Atalanta qui a dominé des Bianconeri privés de Cristiano Ronaldo, blessé. Ce choc au parfum de Ligue des champions a été débloqué en toute fin de match par Ruslan Malinovskyi d'une frappe déviée (87e). Bijou d'Eriksen Paolo Dybala — première titularisation depuis trois mois — a peu pesé et la Juventus, bien partie, s'est éteinte peu à peu, perdant Federico Chiesa sur blessure (58e). L'Atalanta s'offre un joli ascendant psychologique avant la finale de la Coupe d'Italie qui opposera les deux équipes dans un mois. «Gagner aujourd'hui signifie qu'on peut battre la Juve et surtout cela montre qu'ils peuvent perdre contre nous», a souri l'entraîneur bergamasque Gian Piero Gasperini. Naples revient pour sa part à deux points de la Juve. Dominateur en première période, il a ouvert la marque sur un but-gag : sur un centre de Lorenzo Insigne, Samir Handanovic a facilement capté le ballon avant de le relâcher vers son but après s'être heurté à son défenseur Stefan De Vrij (36e). Romelu Lukaku étant en panne de réussite, avec deux montants (barre à la 29e, poteau à la 39e), c'est Christian Eriksen qui a cette fois trouvé les filets, d'une frappe pure du gauche (55e). «On a vu une équipe qui savait ce qu'elle voulait, qui ne perdait pas le fil, malgré le but concédé. Ce sont des matchs que nous pouvions perdre dans le passé», s'est félicité Antonio Conte, invitant ses troupes à rester «concentrées».