Quelques minutes avant de prendre son vol en direction de Doha (Qatar) où il prendra part à la cérémonie du tirage au sort de la Coupe arabe des nations prévue mardi, le nouveau président de la FAF Charafeddine Amara a été interpellé par les médias qui lui ont posé nombre de questions en rapport avec l'activité de son instance. Parmi les interrogations auxquelles l'ancien boss du CR Belouizdad avait à répondre, celle relative à sa rencontre avec le sélectionneur national Djamel Belmadi, à Doha, où il réside à mi-temps. A cette question M. Amara a apporté une réponse alambiquée, peu «rassurante». «Oui, c'est prévu que je rencontre Belmadi s'il est au Qatar. Sinon, ce sera pour une autre fois», a dit Charafeddine Amara. Or, vendredi, le site de la FAF annonçait que la rencontre Amara-Belmadi pourrait avoir lieu si le protocole sanitaire le permet. «Si le protocole sanitaire le permettra, une rencontre entre M. Charafeddine Amara et le sélectionneur national, M. Djamel Belmadi, serait programmée en marge de la cérémonie de cette compétition». Il n'était pas donc question de la présence physique de Belmadi, chez lui, à Doha. Cela nous renvoie à dire que le nouveau premier responsable du football national n'a pas eu de contacts avec le sélectionneur national depuis son intronisation à la présidence de la FAF, le 15 avril dernier, lui qui fait de l'EN et de sa prise en charge une priorité. Il y a quelques jours, des «rumeurs» révélaient «un état de dégoût» de l'entraîneur national depuis le changement intervenu dans la hiérarchie du football national à telle enseigne qu'il aurait, selon les mêmes informations, fermé toutes les voies de communication. Vrai ou faux ? Personne n'a répliqué à des «rumeurs» généralement attribuées aux anciens «soldats» de Kheïreddine Zetchi qui, contrairement à leur commandant, se voyaient mal quitter le palais de Dély Brahim. Sauvés par le «système», ces «soldats» courent toujours puisqu'ils font, pour la majorité, partie du BF présidé par Charafeddine Amara. Cet «isolement», s'il s'avérait qu'il était observé par Djamel Belmadi, en dirait long sur les intentions du sélectionneur national à mener à terme son contrat avec la FAF. La dernière intervention publique de l'entraîneur des Verts fut ce communiqué publié sur le site de la FAF le vendredi 9 avril, soit au lendemain de l'assemblée générale ordinaire de la FAF qui a vu Zetchi remettre officiellement son mandat de président entre les mains de l'AG. Un communiqué dans lequel Belmadi a fait état de ses inquiétudes quant à l'avenir de la sélection, se basant sur «les conditions chaotiques» du déroulement du stage des Verts pour préparer les matchs contre la Zambie et le Botswana, lesquelles conditions ne lui permettant pas «d'être dans des positions et des dispositions» à même de mener à bien ses missions d'entraîneur. Belmadi ira même jusqu'à confier dans ledit texte publié sur le site officiel de la FAF que cet état de fait a «perturbé sérieusement les joueurs», ce qui était, à ses yeux, «inadmissible à l'échelle d'une sélection». Assurant qu'il ne voulait pas être mêlé aux tractations liées à l'élection d'un nouveau président de la FAF, Belmadi a conclu que cette situation l'inquiète «au plus haut point et risque de compromettre sérieusement l'avenir des Verts lors des prochaines échéances». Que faut-il, en définitive, en déduire de la sortie de Charafeddine Amara, hier, à l'aéroport d'Alger sinon que les «ponts» sont (pour le moment) coupés entre la FAF et Belmadi. Le séjour du néo-président de la FAF à Doha qui s'étalera jusqu'au mercredi pourrait-il apporter la réponse qui mettrait fin à toutes ses polémiques intervenant à moins de 45 jours de l'entrée en lice des Verts en qualifications du Mondial-2022, objectif pour lequel Belmadi s'est engagé à atteindre personnellement ? M. B.