Après avoir échoué d'engager un sélectionneur national, le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, se rabat sur l'Algérien Djamel Belmadi qu'il ne voulait pas contacter dès le départ. Belmadi qui ne figurait pas dans la short-list établie par Zetchi, est devenu la priorité du président de la FAF, lequel aura montré toutes ses limites à mener des négociations avec des techniciens en mesure de prendre en main une sélection nationale. Alors que Zetchi avait affirmé qu'il était «en négociations très avancées avec un entraîneur mondialiste de renom et qu'il ne restait qu'à finaliser sur le plan financier», il se rabat subitement sur Belmadi. A la FAF, on a laissé entendre que Zetchi était en négociations avec l'entraîneur portugais de la sélection iranienne, Carlos Queiroz. Zetchi avait choisi de négocier avec Queiroz en compagnie du manager général de l'équipe nationale, Hakim Meddane, qui s'exprime en Portugais. Finalement, Queiroz a décliné l'offre de la FAF et du coup, Zetchi a été pris de panique. Alors qu'il avait assuré le ministre de la Jeunesse et des Sports et l'opinion publique sportive que la désignation du sélectionneur nationale était imminente, Zetchi a été trahi par son inexpérience et pris au dépourvu par Queiroz qui s'est retiré à la dernière minute. C'est ainsi que le président de la FAF a décidé de contacter Djamel Belmadi. Les deux hommes devraient se rencontrer à Paris pour entamer les discussions, a-t-on précisé à la FAF, sachant que Belmadi est un «dur à cuire». Pour rappel, l'option Belmadi a été suggérée par des membres du bureau fédéral au lendemain de l'élection de Zetchi à la présidence de la FAF, en mars 2017. Mais Zetchi avait décidé de négocier seul pour recruter l'Espagnol Lucas Alcaraz, limogé au bout de six mois. Les membres du bureau fédéral avaient relancé une nouvelle fois Zetchi pour engager Belmadi. Le président de la FAF n'a pas tenu compte de cette suggestion et avait accepté le nom de Rabah Madjer qui lui a été imposé par le ministre de la Jeunesse et des Sports de l'époque. Après le limogeage de Madjer, les mêmes membres du bureau fédéral ont proposé, une nouvelle fois, Belmadi, mais Zetchi ne voulait rien entendre et avait préféré d'autres noms. Ainsi, après avoir couru derrière Halilhodzic, Renard et Queiroz, il ne restait à Zetchi que la piste Belmadi. Pour rappel, Zetchi avait affirmé clairement qu'il n'a jamais sollicité Belmadi avant que ce dernier devienne la priorité de la FAF. Zetchi avait refusé de solliciter Belmadi qui a déjà fait ses preuves au Qatar en tant qu'entraîneur de club et sélectionneur national. Auparavant, Belmadi a eu une riche carrière en tant que joueur professionnel dans la mesure où il avait évolué en tant que titulaire indiscutable dans plusieurs clubs, notamment l'Olympique de Marseille et Manchester City. Belmadi a également été capitaine de l'équipe nationale au début des années 2000. Il est également connu pour sa forte personnalité quand il était en équipe nationale. C'est l'une des principales causes qui avaient amené l'ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua, de ne pas le solliciter. Il en est de même pour Zetchi qui a évité le recrutement de Belmadi, lequel connaît parfaitement les rouages du football algérien. Ce sont les principales raisons qui ont amené Raouraoua puis Zetchi à éviter Belmadi. En ce sens, il faut s'attendre à ce que les négociations avec Belmadi soient âpres, sachant qu'il est intéressé par un projet sportif, alors que le côté financier sera relégué au second plan.