Ankara avait signé un accord militaire, en 2019, avec le gouvernement Fayçal El Sarraj, et elle avait envoyé ensuite des milliers de mercenaires syriens et plus d'un millier de ses soldats et officiers en Libye. Aujourd'hui, la Turquie ne semble pas pressée de quitter ce pays, et rappelle toujours sa position récurrente : la présence de ses forces a empêché la Libye « de sombrer dans une guerre civile ». Le départ des mercenaires est l'un des plus grands défis de l'exécutif de transition. Jan Kubis, l'envoyé spécial de l'ONU en Libye, insiste sur la nécessité du départ des mercenaires à chaque rencontre avec un responsable libyen. Depuis l'accord de cessez-le-feu, la situation sécuritaire demeure très fragile. « Nous appelons la Turquie à coopérer avec nous pour mettre fin à la présence de toutes les forces étrangères et de mercenaires, afin de préserver notre souveraineté », a déclaré Najla Mangoush, ministre libyenne des Affaires étrangères. R. I.