Le flou demeure de mise concernant le sort des listes électorales ayant fait l'objet de rejet pour cause de non-conformité avec l'article 191 de la loi portant régime électoral. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Alors que l'on pensait qu'il était réglé à l'issue de la réunion de dimanche dernier ayant regroupé une douzaine de partis avec le président de l'Autorité nationale indépendante des élections, le problème de rejets que l'on dit massifs de listes électorales pour non-conformité avec l'article 191 de la loi portant régime électoral demeure entier. Certes, Mohamed Charfi avait promis, selon plus d'un présent à ce conclave, de «voir» comment repêcher lesdites listes. Ce qui suppose un piétinement de cette disposition de la loi électorale, qui stipule que la liste présentée, sous peine d'être rejetée, doit, entre autres, «réserver, au moins, la moitié des candidatures aux candidats âgés de moins de 40 ans». Ceci en permettant aux promoteurs de ces listes, des partis notamment, de pouvoir remplacer les candidats objets de cette réserve ou d'accepter lesdites listes dans leurs composantes initiales. Ce qui se ferait en conformité avec l'article 207 de ladite loi électorale, qui stipule «qu'en cas de rejet de candidatures au titre d'une liste, de nouvelles candidatures peuvent être formulées dans un délai n'excédant pas les 25 jours précédant la date du scrutin.» Et jusqu'à hier mardi, les partis concernés par ce problème n'ont rien vu venir de la part de l'Anie, et sont demeurés dans l'expectative. C'est ce que confirme le chargé à la communication du front el Moustakbal qui a vu deux de ses listes électorales, celle de Belgique et d'el Bayadh, rejetées pour ce motif de non-conformité avec l'article 191 de la loi portant régime électoral. «Nous n'avons rien reçu d'officiel jusqu'à maintenant de la part de l'Anie», affirme Raouf Mammeri, qui précise que Mohamed Charfi n'a pas promis de régler le problème mais de «voir», s'accordant, un «délai de 24 heures pour ce faire». Et si le cas est «minime» chez le parti que préside Abdelaziz Bélaïd, il l'est d'une ampleur plus grande chez, notamment, les partis de l'ex-allégeance et le mouvement el Binaa. Avec en sus, l'article 200 de la même loi électorale qui, dans son alinéa 7, stipule que le candidat à l'Assemblée populaire nationale «ne doit pas être connu de manière notoire pour avoir eu des liens avec l'argent douteux et les milieux de l'affairisme, et pour son influence directe ou indirecte sur le libre choix des électeurs, ainsi que sur le bon déroulement des opérations électorales». Une disposition dont sont victimes surtout le duo du pouvoir, le FLN et le RND, de même que TAJ et el Binaa, absents pourtant à la réunion de dimanche dernier. Selon toujours le responsable à la communication au sein du front el Moustakbal, le président de l'Anie n'a pas apporté de «réponse» à la doléance liée à l'interprétation de cette disposition de la loi électorale, qui varie d'une délégation de l'Anie à une autre, avec son lot de nombreuses victimes. Selon Mammeri, Charfi a invité les participants aux élections du 12 juin prochain à «se soumettre» aux verdicts des tribunaux administratifs. Par ailleurs, la commission de concertation entre les partis qui prennent part aux prochaines législatives et l'Anie, convenue lors du conclave de dimanche dernier, n'est toujours pas installée, alors que nous sommes à moins d'une semaine de l'entame de la campagne électorale. Une structure qui aura pour mission d'aplanir les obstacles pouvant entraver les préparatifs des prochaines législatives, et «d'encadrer les représentants des partis au sein des bureaux de vote et de suivre, en toute transparence, les différentes opérations de dépouillement, conférant ainsi davantage de crédibilité aux élections», comme l'a soutenu le président de l'Anie. M. K.