C'est, hier, qu'ont pris fin les délais impartis à l'étude des dossiers des candidats aux élections législatives anticipées du 12 juin prochain. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Une phase qui a été marquée du sceau d'une avalanche de refus, pour diverses raisons, de candidatures, qu'elles soient partisanes ou indépendantes. Ce qui a fait réagir notamment les partis parmi même ceux de l'ex-allégeance qui ne cessent de crier à ce qu'ils qualifient «d'injustice caractérisée» et à solliciter, via une pétition initiée par Fadjr el Djadid et appuyée par cinq autres partis (MSP, FJD, le parti la Voix du peuple, el Binaa et Jil Jadid, une entrevue avec le président de l'Autorité nationale indépendante des élections qui chapeaute le processus électoral de bout en bout. Ce qui a eu lieu, hier, puisque Mohamed Charfi a rencontré les présidents d'une douzaine de partis. Avec au menu, donc, des réclamations au sujet de ces rejets massifs de dossiers de candidature, voire de listes entières pour non-conformité avec des dispositions de la nouvelle loi électorale. Notamment l'article de la discorde, le 200, qui, dans son alinéa 6, stipule que le candidat à l'Assemblée populaire nationale «ne doit pas être connu de manière notoire pour avoir eu des liens avec l'argent douteux et les milieux de l'affairisme, et pour son influence directe ou indirecte sur le libre choix des électeurs ainsi que sur le bon déroulement des opérations électorales». Une disposition «floue aussi bien dans son application qu'en termes de respect des principes énoncés dans l'article 34 de la Constitution», comme le relève le RND dans un communiqué rendu public samedi. Une disposition qui ouvre, ainsi, la voie à toutes les interprétations, avec des verdicts «différents» d'une circonscription électorale à l'autre, pour la même «supposée infraction» à la loi électorale. Mais, selon le chargé de la communication au sein de Jil Jadid, il n'y avait pas que ces cas de «rejets» de candidatures au menu du conclave d'hier. Habib Brahmia affirme qu'il était attendu que le président de l'Anie «explicite la loi électorale par bien d'aspects qui demeurent encore méconnus des partis, alors que nous ne sommes qu'à un mois du scrutin». Et de citer en exemple «l'opération de vote en elle-même dont on ne connaît rien». «Nous ne savons pas à ce jour comment les électeurs voteront, comment se fera le dépouillement, avec le nouveau mode de scrutin de liste proportionnelle ouverte et l'inflation de listes électorales, et comment se fera la répartition des sièges parmi les listes gagnantes », avoue notre interlocuteur qui évoque également le cas des listes entièrement rejetées pour non-conformité avec la parité des candidats en termes d'âge. Une autre source partisane affirme que la proposition d'une prorogation des délais de traitement des dossiers de candidature pourrait être faite au président de l'Anie, à l'effet de permettre aux partis de pouvoir remplacer les dossiers ayant fait l'objet de rejet. M. K.