Près d'une année après que sa demande d'adhésion eut été approuvée par les actionnaires, la demande d'adhésion de l'Algérie à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) a été officiellement entérinée. « La République algérienne démocratique et populaire adhère à l'accord portant création de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, signé à Paris, le 29 mai 1990 et ses amendements du 30 janvier 2004 et du 30 septembre 2011, annexé à l'original du présent décret », énonce un décret présidentiel signé le 5 du mois courant par le président de la République et publié sur le Journal officiel n°34 daté du 9 de ce mois. En fait, c'est en mars de l'année dernière que les autorités algériennes ont déposé une demande pour devenir membre de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement afin d'accéder au statut de pays bénéficiaire des services de financement et de conseil de la Berd. Le Conseil des gouverneurs de la Banque a d'abord convenu d'une première étape dans le processus d'adhésion. Une étape qui exigeait de l'Algérie de satisfaire à certaines conditions avant que, finalement, l'adhésion soit approuvée le 14 juillet 2020. « Nous sommes très fiers et heureux d'accueillir l'Algérie en tant que tout récent membre. J'ai hâte d'amorcer les travaux dans le pays dès que nos actionnaires auront pris la décision définitive. Notre objectif est de libérer le potentiel de l'Algérie, en particulier dans le secteur privé, pour créer des emplois et promouvoir un développement durable. Tout comme l'appui qu'elle apporte aux pays voisins de l'Algérie, la Berd peut mobiliser d'importantes ressources financières, ainsi qu'une expertise technique et des services de conseil », déclarait Jürgen Rigterink, président par intérim de la Berd, dans un communiqué de presse publié pour annoncer l'acceptation par le conseil des gouverneurs de la Berd. Communiqué dans lequel l'institution financière européenne soulignait que si l'Algérie devenait un pays bénéficiaire de la Berd, la Banque rechercherait, quant à elle, des opportunités à même de stimuler la compétitivité du secteur privé, d'encourager une offre d'énergie durable et d'améliorer la qualité et l'efficacité des services publics dans le pays. L'adhésion de l'Algérie à la Berd est donc officielle depuis une dizaine de jours, après la signature du décret par le président de la République, et s'ajoute à la liste des pays de la région où la banque a consacré plus de 12 milliards d'euros pour participer au financement de 260 projets ayant trait à l'exploitation des ressources naturelles, les institutions financières, les agro-industries, les industries manufacturières et les infrastructures. M. Azedine