Fin de calvaire pour des milliers d'Algériens vivant à l'étranger et ne pouvant rentrer en Algérie depuis plus d'une année. Ils pourront désormais le faire sous certaines conditions. C'est le ministre de la Santé qui en a fait l'annonce. S'il n'évoque pas explicitement une prochaine réouverture des frontières, il s'agit bel et bien de prémices d'un retour progressif à la normale. Pour pouvoir entrer sur le territoire algérien, il faudra être munis d'un test PCR et se soumettre à un confinement de dix jours si une contamination au Covid-19 était avérée. Les personnes arrivant des pays où les nouveaux variants sont prédominants seront soumises à des examens supplémentaires. Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Bonne nouvelle pour les ressortissants algériens : la destination Algérie leur est de nouveau accessible. Ils pourront « prochainement » rentrer après plus d'une année de fermeture des frontières. Même si aucune date n'est avancée, l'annonce faite par le ministre de la Santé ce jeudi était très attendue par des milliers de personnes ayant vécu de véritables drames et souffert de l'éloignement. Le Pr Benbouzid, tout en reconnaissant que la décision de la réouverture des frontières ne faisait pas partie de ses prérogatives, a néanmoins donné le ton : un retour à la normale se fera progressivement avant une annonce plus solennelle à un plus haut niveau. En attendant, ressortissants algériens mais également étrangers vont pouvoir prendre un avion et fouler le sol algérien après avoir rempli un certain nombre de conditions. Le Comité scientifique chargé du suivi du Covid-19 a en effet recommandé de permettre aux ressortissants algériens mais aussi aux étrangers d'entrer au pays dans le respect d'un protocole bien précis. Donnant plus de détails au sujet de ce dernier, le ministre de la Santé a indiqué que « les personnes entrant en Algérie, ressortissants ou étrangers, devront présenter, à leur arrivée, un test PCR de moins de 36 heures, et se soumettre à des tests que nous estimons fiables » ajoutant que « les sujets négatifs seront autorisés à entrer et seront informés des recommandations et consignes à suivre. Les sujets positifs seront, quant à eux, soumis à un confinement de 10 jours ». Plus question néanmoins d'héberger des centaines de personnes dans des hôtels gratuitement puisque les frais du confinement et des examens subis à l'arrivée seront à la charge du concerné. Une plus grande attention sera accordée aux voyageurs arrivant de pays où prédominent les nouveaux variants. Le ministre de la Santé indique qu'ils seront soumis à d'autres examens jugés fiables par les autorités sanitaires, sachant que les symptômes n'apparaissent pas systématiquement dès le début de la contamination. C'est ainsi qu'après une année durant laquelle les avions de la compagnie nationale sont restés cloués au sol et que ceux des compagnies étrangères n'étaient autorisés à se poser que dans le cadre de vol de rapatriement, le transport aérien est appelé à reprendre progressivement avec le souci de ne pas rester plus longtemps coupé du reste du monde mais également celui de répondre aux doléances de milliers d'Algériens qui ont souffert de l'éloignement et de l'impossibilité de rentrer. La fermeture des frontières décidée en mars 2020, si elle a été à l'origine d'un grand mécontentement, aura permis à l'Algérie de minimiser l'impact de la pandémie. Les mesures annoncées ce jeudi en faveur d'une réouverture sont une réponse aux doléances de milliers d'Algériens mais également à une situation épidémiologique appelée à durer encore longtemps, de l'avis même des spécialistes, pour qui la cohabitation avec le Covid-19 est plus qu'une nécessité. N. I.