La campagne électorale pour les élections législatives anticipées du 12 juin prochain s'est poursuivie, hier lundi, dans son cinquième jour. Une campagne qui a enregistré, du moins jusqu'ici, «peu» et «d'insignifiants» dépassements, de l'aveu même de partis prenant part à ce scrutin. M. Kebci - Alger (Le Soir) - C'est ce que soutient le président du conseil consultatif national du Front pour la justice et le développement. À partir de Constantine, où il devait se rendre dans l'après-midi dans une wilaya limitrophe pour y animer un meeting électoral, Lakhdar Benkhellaf a avoué que la campagne électorale se déroule dans une «ambiance empreinte d'une discipline respectée par tous les participants à cette compétition électorale». Ce qui n'empêche pas que des «dépassements» ont été enregistrés dans les discours de certains chefs de parti, selon notre interlocuteur, citant notamment et nommément le secrétaire général du parti FLN qui s'est référé, selon Benkhellaf, à la religion pour expliquer l'identifiant dont a hérité le vieux front du pouvoir. Un «écart» de conduite dont s'est également rendu coupable le secrétaire général du RND, ajoute encore le cadre dirigeant du FJD dont il dit «ne pas comprendre le retard pris par l'Autorité nationale indépendante des élections dans l'interpellation des auteurs de ces "dépassements".» Des «dépassements» qui n'en sont pas vraiment, estime-t-on chez l'Alliance nationale républicaine. Le directeur de la campagne électorale du parti avouait, hier, que jusqu'ici, «pas le moindre écart n'a été relevé par les structures locales du parti.» Et à Mehdi Kherfi de mettre les «référents cultuels et culturels» évoqués par le cadre du FJD sur le compte de simples «astuces» électorales pour «intéresser l'électorat», leurs auteurs se devant de «redorer le blason terni de leurs partis». Concernant la campagne électorale proprement dite, elle s'est poursuivie, hier, dans son cinquième jour avec les périples de nombre de chefs de partis, qui ont sillonné le pays. C'est ainsi que le secrétaire général du parti du Front de libération nationale a soutenu que le vieux front est né pour «gouverner» et «exercer le pouvoir». Dans son meeting animé dans la ville de Médéa, Abou El Fadl Baâdji a affirmé que le FLN a «édifié l'Etat national». Un Etat dont, malheureusement, a-t-il ajouté, la «bande a pris le contrôle des arcanes», estimant que le parti «reprend ses forces», après la mise hors d'état de nuire de cette dernière avec la fin, notamment, «des anciennes pratiques politiques». De son côté, le président du FJD poursuit de défendre l'option de la participation du parti au scrutin législatif du 12 juin prochain. Dans son intervention, hier, au forum du quotidien El Hiwar, il a affirmé que le boycott «fait l'affaire du pouvoir». Un pouvoir dont, a-t-il ajouté, «seul le taux de participation intéresse». Abdellah Djaballah n'a pas exclu l'éventualité d'alliances après le rendez-vous du 12 juin prochain, estimant que «les résultats de ces élections détermineront la nature et l'étendue de ces alliances». Le secrétaire général du RND s'est engagé, quant à lui, pour une meilleure protection juridique des élus locaux. Dans son meeting, hier, à Guelma, Tayeb Zitouni a affirmé que les poursuites judiciaires contre les élus locaux doivent être «régulées», avec la «réhabilitation de tout élu innocenté». Il a également promis que la réforme de la gestion des collectivités locales figure dans l'action des futurs députés du rassemblement. M. K.