La décision consiste aussi, selon la même source, à permettre aux partis constituant une alliance électorale d'additionner leurs scores respectifs pour atteindre ou même dépasser les 4% exigés par la loi. Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales aurait résolu de faire une interprétation large de la loi électorale, notamment s'agissant des déclinaisons pratiques de ses dispositions relatives aux modalités de validation des listes de candidatures. C'est en tout cas ce que soutiennent deux parlementaires islamistes, Lakhdar Benkhelaf, élu du Front pour la justice et le développement (FJD), et Amar Khebaba, député de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), qui jurent s'être abreuvés à la source. Selon ces deux députés, l'article 94 de la loi portant régime électoral sera interprété, en l'absence des textes d'application prévus de manière à être favorable aux partis politiques participant aux élections législatives. L'article en question retient deux cas de figure pour la validation des listes de candidatures : un parrainage partisan qui satisfait aux minima des 4% des suffrages recueillis lors du précédent scrutin ou alors des 10 élus dans la circonscription concernée. Pour les listes parrainées par des partis n'ayant pas satisfait à ces minima et ceux nouvellement créés ainsi que les listes indépendantes, la loi électorale exige un recueil de signatures : 250 signatures pour chaque siège à pourvoir et 200 signatures s'agissant des circonscriptions à l'étranger. Selon le député Benkhelaf, qui a posté un écrit sur sa page Facebook, le ministère de l'Intérieur aurait décidé de faire simple pour que la loi ne soit pas une barrière devant la large participation. Ainsi, à en croire le parlementaire, la décision prise va dans le sens de permettre aux partis politiques ayant concouru précédemment en tant que coalition ou alliance électorale, à l'instar de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), de faire valoir, en cas d'une participation solitaire, le score récolté solidairement dans le cadre de l'alliance. La décision consiste aussi, selon la même source, à permettre aux partis constituant une alliance électorale d'additionner leurs scores respectifs pour atteindre ou même dépasser les 4% exigés par la loi. Le député Benkhellaf affirme tenir l'information du ministre de l'Intérieur lui-même qu'il a rencontré à l'APN. Une affirmation que le député d'Ennahda, et non moins membre de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), croit pouvoir soutenir. Pour ce faire, il s'appuie sur la récente déclaration du directeur général par intérim des libertés et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales qui, citant en exemple l'AAV, a soutenu qu'il "sera considéré que les partis de l'alliance ont obtenu chacun plus de 4%. Etant donné qu'ils ont participé avec des listes communes et dans l'impossibilité de les séparer, on ira vers l'hypothèse qui leur serait la plus favorable". La décision du ministère de l'Intérieur de concéder l'interopération la plus large possible de la loi électorale ne semble pas agréer l'ensemble de la classe politique. Elle n'agrée pas plus particulièrement les petites formations qui hibernent l'intervalle de deux scrutins pour ne se rappeler aux électeurs que le temps d'une échéance. Quatorze d'entre ces dernières se sont réunies d'ailleurs samedi dernier pour interpeller le ministre de l'Intérieur sur les difficultés que posent les fameux 4% devant leur participation au scrutin législatif de mai prochain. Dans une correspondance adressée à Bedoui, ils ont demandé la suppression pure et simple de l'article 94 de ladite loi. Amar R.