La tendance haussière des nouvelles contaminations au Covid-19 se poursuit depuis au moins quatre jours successifs. Le taux d'incidence est monté en flèche en une semaine, et le relâchement total continue de s'installer parmi la population. Le masque n'est quasiment jamais mis, un laisser-aller qui inquiète. Le comité scientifique chargé du suivi de l'évolution de l'épidémie enregitre dans ses bilans quotidiens, de plus en plus de nouveaux cas, dépassant de loin la barre des 300 contaminations en 24h, ce qui constitue une indication inquiétante. Il y avait 336 nouvelles contaminations le jeudi 3 juin selon le ministère de la Santé, 7 décès et 23 personnes en soins intensifs. Une progression due à la faible immunité des moins de 50 ans mais malgré cela, la situation sanitaire ne semble pas inquiéter beaucoup, au vu des mesures de déconfinement annoncées. En plus, des spécialistes de la santé estiment que la forme du coronavirus qui sévit actuellement «affecte les individus de différentes manières, et la plupart d'entre ces personnes infectées développent une forme légère à modérée de la maladie et guérissent sans hospitalisation», souligne le Dr Khelifi, épidémiologiste. À noter que les symptômes les plus fréquents qui étaient détectés au début de la pandémie comme la fièvre, la toux sèche et la fatigue, ont cédé la place à des symptômes moins fréquents comme les courbatures, la diarrhée, la conjonctivite, les maux de tête et l'éruption cutanée, ou décoloration des doigts ou des orteils, selon les explications du médecin. Une autre donne rassure, celle de l'accélération ces derniers jours, du rythme de la vaccination avec les nouveaux lots de vaccins anticovid réceptionnés. De plus, de grandes campagnes de sensibilisation seront lancées incessamment, comme l'a indiqué le président de la République dans une interview accordée à l'hebdomadaire français Le Point. À rappeler également que l'objectif des autorités est d'assurer une couverture vaccinale de 70% de la population pour garantir l'immunité collective, selon les différents spécialistes et de ce fait, l'Algérie a besoin de 40 millions de doses, sachant que chaque personne sera vaccinée à raison de deux doses, totalement différentes, mais dont le vaccin est obligatoirement issu du même laboratoire. Le Pr Mahyaoui a précisé que l'opération de vaccination durera au minimum une année. En attendant, les autorités sanitaires rappellent que «la situation épidémiologique actuelle exige de tout citoyen vigilance et respect des règles d'hygiène et de distanciation physique», tout en insistant sur le respect du confinement et du port du masque, seule garantie pour freiner la propagation de ce virus et éviter plus de contaminations. Le comité scientifique invite les Algériens au maintien, au plus haut degré, de la vigilance et de la mobilisation dans cette lutte contre la propagation du coronavirus. Ilhem Tir