L�Assembl�e populaire nationale (APN) a consacr�, hier, sa premi�re s�ance pl�ni�re de la session d�automne 2010 � l�adoption de cinq ordonnances, dont la loi de finances compl�mentaire. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Comme dans un rituel bien r�gl� depuis une d�cennie, les d�put�s ont �t� convi�s � approuver, sans dire mot, des ordonnances promulgu�es par Abdelaziz Bouteflika. Un r�le de parfait figurant qu�assure bien l�institution parlementaire qui a adopt�, en une seule matin�e, sans la moindre observation, pas moins de cinq textes appel�s � bouleverser l��conomie nationale sur des ann�es. Outre la loi de finances compl�mentaire pour 2010, l�APN a aussi adopt� l'ordonnance relative � la Cour des comptes, l�ordonnance relative � la r�pression de l�infraction � la l�gislation et � la r�glementation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l'�tranger, et celle relative � la monnaie et au cr�dit. Sous d�autres cieux, chacun de ces textes aurait mobilis� les �tats-majors politiques, suscit� des dizaines de propositions d�amendement, des contestations, etc. Qu�en est-il � l�APN ? Un �oui� massif et passif d�autant plus path�tique qu�il y a � peine trois mois, la famille r�volutionnaire a failli provoquer la d�cision extr�me de Bouteflika de proc�der � la dissolution de l�Assembl�e, lorsqu�elle s�opposait � la nouvelle loi sur le foncier agricole. Une loi qui mettait fin � la priorit� des ayants droit issus de cette m�me famille r�volutionnaire, pour l�obtention du droit de jouissance des terres agricoles ! Seule la menace de recourir � la dissolution a fait se r�tracter �ces opposants �. Hier, seul le RCD en tant que groupe parlementaire a �os� voter contre ces ordonnances. Une position que le parti de Sa�d Sadi explique dans un communiqu� sign� par le pr�sident du groupe, le d�put� Atmane Mazouz, et qui r�sume bien la situation : �En ignorant le r�le de l�Assembl�e et en l�agressant par cinq ordonnances, d�s l�entame de cette session d�automne, le pouvoir r�affirme sa v�ritable nature. La majorit� par son vote en faveur de ces ordonnances confirmera la soumission et le r�le alibi de l�institution parlementaire. � De leur c�t�, les d�put�s Ali Brahimi et Tarik Mira ont conjointement sign� un communiqu� o� ils notent que �le rituel de l�ordonnance est convoqu� pour d�poss�der la repr�sentation du peuple de l�un de ses rares canaux d�expression : la tribune du Parlement�.