D'une brûlante actualité, eu égard à l'urgence de la situation, les actions entreprises pour la relance économique du pays requièrent toute l'attention. C'est indéniable, du retard est enregistré pour la mise en place des réformes, même si, dans certains secteurs, des jalons sont au fur et à mesure établis en attendant l'espéré décollage, tel c'est le cas pour l'industrie. Ainsi, les actions entreprises lors des trois premiers mois de cette année par le très scruté ministère de l'Industrie ont été recensées à travers un document mis en ligne il y a trois jours pour, d'abord, réitérer qu'il est pleinement engagé dans un programme de réformes visant, d'une part, à participer activement à la relance des activités industrielles et, d'autre part, à mettre en œuvre les conditions d'une amélioration effective et continue des processus d'investissement et d'entrepreneuriat. Nonobstant ce qu'a requis comme mesures «le renforcement des systèmes d'information» du ministère dans le but, entre autres, de moderniser l'administration, un des axes majeurs sur lesquels se sont concentrés les cadres de l'industrie a trait à l'investissement dans le secteur et la refonte du cadre juridique le régissant. En cours de révision, le cadre légal régissant l'investissement «implique notamment des allègements ainsi qu'un renforcement des prérogatives de l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi)», avec comme objectifs l'offre de davantage de facilitations aux investisseurs et l'aboutissement vers le guichet unique de l'investissement. Le foncier industriel requiert également sa part de réflexion et d'actions à entreprendre. Il s'agira d'offrir «un nouveau cadre juridique résultant de la fusion de deux entités pour la création d'un Office national du foncier industriel (Onfi) lancé par le ministère de l'Industrie pour une meilleure prise en charge de la problématique liée à l'offre et à la demande du foncier industriel». Egalement, au ministère, on planche sur une révision des conditions et des modalités de concession de terrains relevant du domaine privé de l'Etat, situés au niveau des zones industrielles, des actifs excédentaires des entreprises publiques économiques, ainsi que les actifs résiduels des entreprises dissoutes. Les principaux dispositifs régissant les activités industrielles, après leur mise à jour, verront la mise en ligne d'une plateforme numérique qui sera accessible à l'ensemble des opérateurs économiques, en relation avec les dispositifs régissant les activités industrielles afin de garantir la réception de la demande, le traitement, la notification et le suivi de l'évolution des dossiers. Le dispositif relatif à la construction de véhicules et celui relatif à l'activité de concessionnaires sont déjà opérationnels, tout autant que ceux traitant de l'importation des chaînes et équipements de production rénovés, et celui relatif à l'importation ou l'acquisition locale de composants et matières premières. Le reste des textes légaux étant en cours de finalisation en raison des modifications apportées aux procédures, précise-t-on au ministère, qui annonce également que le dispositif électronique et électroménager est en cours de révision pour prendre en charge l'activité de production d'appareils électriques (groupes, armoires et moteurs électriques). Bientôt, annonce également le département de l'industrie, une nouvelle plate-forme, dénommée «Istithmari» (Mon investissement), sera opérationnelle. Elle est destinée aux opérateurs et aux porteurs de projets dans le cadre des investissements. Elle permettra de répondre en temps réel aux requêtes et doléances des opérateurs et de porteurs de projets. Azedine Maktour