Après trois jours d'examen, c'est jeudi dernier que se sont déroulées les toutes dernières épreuves du brevet d'enseignement moyen (BEM). A présent, l'attention des responsables et autres acteurs du secteur de l'éducation nationale est tournée vers l'ultime examen du baccalauréat, dont le coup d'envoi sera donné demain 20 juin. Comme à chaque veille des épreuves du bac, les parents et les élèves retiennent leur souffle, quand les pédagogues et les partenaires sociaux expriment leurs appréhensions habituelles quant aux conditions de déroulement de cet examen crucial. Massiva Zehraoui- Alger (Le Soir) - Le spectre d'une éventuelle fuite des sujets demeure la hantise de toutes les parties prenantes à cet examen. Le ministère de l'Education nationale assure, une fois encore, qu'un dispositif draconien est d'ores et déjà mis en place pour veiller à ce que rien ne filtre des centres d'examen avant et pendant le déroulement des épreuves. Des assurances qui sont néanmoins loin de convaincre l'opinion, notamment après l'épisode de la fuite du sujet de langue arabe au BEM mardi dernier, bien que sans incidence majeure. Quelques syndicalistes ont soutenu que les représentants de l'éducation fondent leurs promesses quant à la réussite de cette ultime épreuve, sur la mise en œuvre de moyens peu conventionnels, à savoir la coupure du réseau internet pendant la durée des épreuves. Ils estiment que même si cela peut contribuer à réduire les chances qu'une telle chose arrive, elle ne constitue pas pour autant une solution. En sachant que cette mesure s'est révélée incommodante pour toute la société. Bien que cet aspect angoisse au même titre les parents d'élèves, les craintes de ces derniers s'articulent surtout autour du contenu des sujets, notamment après une année peu ordinaire, en raison d'un contexte sanitaire qui a chamboulé la programmation des cours durant l'année scolaire. A ces craintes, le département de Mohamed Ouadjaout répond en assurant que les concepteurs des sujets ont pris en considération le fait que certaines leçons n'aient pas été dispensées dans quelques établissements. Il promet, par conséquent, que les sujets seront à la portée de tous les candidats qui ont bien assimilé ce qu'ils ont étudié avec leurs professeurs. Le même département a fait savoir que des mesures draconiennes ont été prises afin de garantir un bac sans bavures. Tel est le défi. Les épreuves de cet examen crucial seront amorcées demain dimanche. Rappelons que malgré un climat un peu spécial, le taux de réussite a atteint, la session dernière, les 53%. Par ailleurs, le nombre de candidats à l'examen du baccalauréat session 2021, prévu du 20 au 24 juin, a atteint 731 723, selon l'Office national des examens et concours (Onec). Le nombre global des candidats concerne 459 545 candidats scolarisés (180 833 garçons et 278 712 filles) et 272 178 candidats libres, précise-t-on. L'Onec a consacré à cet examen 2 528 centres au niveau national, précise la même source en soulignant que les copies seront compostées au niveau de 18 centres de regroupement et compostage avant de les répartir sur 87 centres de correction. Les centres de correction ouvriront leurs portes à partir du 1er juillet jusqu'au 19 juillet prochain, ajoute l'Onec. Un seul centre national sera mobilisé pour l'annonce des résultats. En ce qui concerne le dispositif sanitaire, le ministère de l'Education nationale a instruit tout le personnel encadreur d'appliquer rigoureusement les gestes barrières à l'intérieur des centres et des classes d'examen. Des équipes médicales seront présentes au niveau de tous les centres en question pour intervenir au cas où cela serait nécessaire. M. Z.