Le maître Ahmed Hifri a décroché à 80 ans le huitième dan en judo, devenant ainsi le premier athlète algérien à atteindre ce grade dans cette discipline, a annoncé le président de la Ligue de Batna Khaled Melakhsou. «Nous félicitons le maître Ahmed Hifri pour son huitième dan, considéré comme une première nationale en judo», a indiqué Melakhsou dans un bref message, diffusé sur la page Facebook officielle de la Ligue suscitée. Né le 25 décembre 1940 à Oran, Hifri est le fondateur de la première équipe nationale algérienne de judo, dont il a été l'entraîneur de 1971 à 1975. Il a été également directeur sportif au sein de l'Union africaine en 1973 et expert à la Fédération internationale de judo (IJF). Le huitième dan qu'il vient de décrocher est appelé Hachidan en japonais, et il est considéré comme l'un des plus hauts grades du judo mondial. Diplômé en 1968 de l'Institut allemand de Leipzig (DHFK), Hifri avait poursuivi sa formation au Japon, où il avait été diplômé de l'université de Tenri, en 1971. Il réside actuellement à Oran, qui est sa ville natale. Sélectionné pour les Jeux africains de Brazzaville en 1965, Hifri avait été également directeur sportif de l'Union africaine de 1973 à 1994, et de l'Union méditerranéenne de 1990 à 1994, ainsi qu'expert du CIO, pour l'encadrement des stages de la solidarité olympique. Il s'est également distingué en tant qu'arbitre mondial de catégorie A, dirigeant notamment la première finale intercontinentale à Paris, en 1985, lui qui avait commencé par être membre du jury international des Jeux olympiques de Moscou, en 1980, puis ceux de Los Angeles, en 1984. Hifri a été également membre du jury international des Jeux olympiques de Séoul, en 1988, et ceux de Barcelone en 1992, et il avait fait partie de la délégation chargée de l'homologation de la salle des Jeux olympiques d'Atlanta, en 1996. L'Algérien a été également membre de la Fédération internationale de judo pour l'organisation des Championnats du monde de 1978 à 1994, et il resté célèbre dans les annales du judo mondial pour avoir constitué la première équipe multiraciale de l'Afrique du Sud en 1993.