Les limites de Pegasus. Le logiciel espion israélien n'est pas arrivé à décrypter les conversations de... ... Ali Haddad ! Le sommet du pic de la montagne de la mauvaise foi a été atteint par ceux qui, sur l'affaire Pegasus, au lieu de cibler nommément, clairement et sans ronds de jambe l'auteur de cet acte de terrorisme international, s'en prennent à la Dézédie, reprochant au pouvoir de n'avoir « pas su blinder ses communications officielles ». Je me pince, lis leurs reproches et relis encore pour me convaincre que mes yeux ne me jouent pas des tours. Yaw ! Yaw, j'ai dit yaw ! Yaâni, c'est-à-dire que nous, en Dézédie, nous serions plus avancés en cybercriminalité que des chefs d'Etat occidentaux dont les téléphones ont été infectés, piratés par Pegasus, c'est ça ? Nous ici, nous aurions pu et aurions dû mieux faire face que Macron, Le Drian ou Boris Johnson, c'est ça ? Cette vision des choses, c'est comme de reprocher au quidam qui vient de se faire poignarder dans le dos par un criminel de ne pas porter un gilet pare-balle — ou pare-lame — en permanence. Encore un chouia, et c'est le procès des piratés qui avait être instruit. Pas celui du pirate israélien et de son bras servile marocain ! Tout est bon pour ces gens-là, sauf nommer le criminel, écrire noir sur blanc deux noms de pays, Israël et Maroc ! Nooooon, bien sûr ! Ceux-là, faut surtout pas les évoquer. C'est tellement plus raccourci et surtout plus commode de s'en prendre aux « infectés » et surtout pas aux infecteurs. Ya sahbi ! À ce stade-là, ce n'est plus de la mauvaise foi, c'est du militantisme acharné contre son propre pays ! À la réflexion, le terme de « militantisme » n'est pas approprié. Il s'agit plutôt de mercenariat. Oui ! Les supplétifs du Makhzen et de sa maison-mère, Tel-Aviv, ne peuvent pas pointer du doigt leurs commanditaires. A-t-on vu un mercenaire mordre la main de celui qui lui glisse enveloppe et feuille de route ? Bien évidemment non ! Le mercenaire préfèrera biaiser la trajectoire de sa lame et pourfendre l'incompétence des victimes du piratage, leur incapacité à se protéger. Les goums et autres harkis ne faisaient pas autre chose à l'époque. Pour une médaille clinquante, en mauvais métal mais brillant au soleil, sur le burnous, ils juraient aux populations autochtones qu'elles avaient tort de s'en prendre à la colonisation qui leur apporte la lumière, et de prendre fait et cause pour les fellagas. L'Histoire bégaie. Sauf que cette fois-ci, elle bégaie en hébreux, avec un léger accent fassi ou r'bati ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.