La médiation internationale a exhorté les parties maliennes à mettre à profit la période restante de la transition pour mettre en œuvre les actions prioritaires de l'accord de paix, issu du processus d'Alger, afin d'améliorer la situation sécuritaire dans ce pays sahélien. La médiation internationale, dont l'Algérie est chef de file, a exhorté les parties signataires de mettre à profit cet intervalle de temps pour diligenter la mise en œuvre des actions prioritaires dans les quatre volets de l'accord afin d'améliorer la situation sécuritaire et l'accès aux services sociaux de base à la population. Réunie mardi au titre de la 44e session du Comité de suivi de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali (CSA), au quartier général de la Minusma à Bamako, sous la présidence de l'Algérie, la médiation internationale, constatant l'absence de progrès notables dans la mise en œuvre des actions retenues, a, de nouveau, réitéré sa disponibilité à contribuer pleinement aux efforts que déploient les parties signataires, en vue de résoudre les problèmes en suspens, selon le communiqué du CSA. La médiation a, en particulier, engagé les parties signataires à prendre des mesures urgentes pour l'opérationnalisation des bataillons reconstitués et le parachèvement du DDR-accéléré (désarmement, démobilisation et réinsertion), pour atteindre l'objectif de 3 000 combattants entériné par le Conseil de sécurité des Nations-Unies. Dans la perspective de la tenue d'une session extraordinaire du CSA avant la 45e session, la médiation internationale a réitéré son appel pressant aux parties maliennes pour la reprise des consultations de niveau décisionnel sur le DDR général et les réformes institutionnelles et politiques découlant de l'accord. Les autres actions prioritaires feront, éventuellement, l'objet de suivi, à l'occasion de la prochaine session ordinaire à tenir dans la fourchette de dates mentionnées dans le calendrier des réunions adoptées par le CSA, selon le communiqué. Au moment où le gouvernement s'apprête à présenter son plan d'action devant le Conseil national de transition, souligne le communiqué, la médiation internationale a tenu à rappeler le contexte fragile dans lequel se trouve le pays et les dividendes de la paix toujours attendus par la population. Les parties signataires de l'accord de paix ont remercié la communauté internationale pour son engagement et soutien continu au processus de paix et l'ont encouragée à renforcer et diligenter les initiatives pour le développement, selon la même source. «Au cours de cette session, le ministre malien de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale chargé de l'accord pour la paix et la réconciliation nationale, le colonel-major Ismaël Wagué, a fait le point sur l'état de la mise en œuvre des actions prioritaires convenues notamment lors de la 43e session du CSA tel qu'il ressort des travaux du cadre de concertation intermalien en cours d'opérationnalisation, au niveau du département chargé de l'accord pour la paix et la réconciliation pour diligenter la mise en œuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d'Alger», peut-on lire dans le texte. La communication du ministre a été complétée par les commentaires des mouvements signataires et des membres de la médiation internationale ainsi que par les rapports des quatre sous-comités thématiques, ajoute-t-on de même source. Par ailleurs, les participants ont saisi l'occasion pour condamner «l'agression abjecte» commise contre le Président de la transition, le colonel Assimi Goïta, durant la prière de la fête de l'Aïd el-Adha et ont assuré les autorités de transition de leur soutien et solidarité, selon le communiqué. APS