Convoquée trois jours après l'annonce de son départ du Barça, cette première prise de parole de l'attaquant argentin au Camp Nou, le stade où il a bâti sa légende, était très attendue sur la planète football. A peine arrivé sur la scène, vêtu d'un costume, la «Pulga» (la Puce en espagnol), a fondu en larmes avant même de pouvoir prononcer un mot, devant de nombreux joueurs, de l'effectif actuel comme Jordi Alba, Gerard Piqué, Antoine Griezmann ou Ansu Fati, mais aussi passé comme Xavi ou Carles Puyol. «C'est très difficile pour moi, après ces si nombreuses années, après toute une vie passée ici», a dit le sextuple Ballon d'or. «Je n'avais jamais imaginé mes adieux car la vérité est que je n'y pensais pas. J'aurais aimé le faire avec du monde, sur le terrain», a-t-il ajouté. Mais désormais, la seule question qui compte est de savoir où «Leo» va poursuivre sa gigantesque carrière. Le PSG «une possibilité» Tous les chemins semblent mener au Parc des Princes pour Messi, arrivé à 13 ans à Barcelone où il est devenu l'un des meilleurs joueurs de l'histoire. «C'est une possibilité» mais «je n'ai rien signé avec personne», a déclaré le jouueur, en reconnaissant avoir reçu «de nombreux appels» de clubs intéressés. Le journal L'Equipe évoque dimanche une arrivée à Paris de l'Argentin dans la soirée et parle d'un «contrat record» de trois années, «assorties d'un salaire net annuel de 40 millions d'euros». Messi pourrait signer pour deux saisons, plus une en option. Mettre la main sur Messi serait un énorme coup pour le PSG, propriété des Qatariens qui n'ont pour l'instant pas réussi à emmener le club parisien au sommet de la Ligue des Champions malgré toutes les superstars achetées depuis leur arrivée. Dans le vestiaire parisien, Messi arriverait, lui, en terrain connu, aux côtés de son ancien compère barcelonais Neymar, qu'il a récemment vu lors de leurs vacances à Ibiza et qui n'a jamais caché son désir de rejouer avec «Leo», ou de son compatriote Ange l Di Maria avec qui il vient de remporter la Copa America. Il connaît bien aussi l'entraîneur Mauricio Pochettino, Argentin comme lui. «La réalité est cruelle» Pour le Barça avec qui il a remporté 35 trophées, dont quatre Ligues des Champions, et par extension pour le championnat espagnol, le départ de l'Argentin est un coup très dur. Son arrivée en France serait à l'inverse une superbe prise pour le PSG mais aussi pour la Ligue 1 dans un contexte de crise économique et de conflit sur le montant des droits TV. Redevenu président du Barça en promettant qu'il conserverait la "Pulga" (la Puce), Joan Laporta a expliqué vendredi ne pas avoir pu prolonger sa star en raison de la situation financière désastreuse du club et des règles de plafond salarial de la Liga alors qu'un accord avait été pourtant trouvé. «Nous n'avons pas voulu mettre plus en péril l'institution», a déclaré Laporta en assurant avoir «fait ce qui était le mieux pour les intérêts» du club qui doit accuser une perte abyssale de 487 millions d'euros au titre de la saison dernière. Une version confirmée par le joueur qui a assuré avoir de son côté avoir ''fait tout ce qui était possible'' sur le plan financier pour que son contrat puisse être prolongé, en acceptant une baisse de 50%. Plus rien ne sera pareil», a déclaré de son côté, le défenseur du Barça, Gerard Piqué, dans ses adieux à Messi sur les réseaux sociaux. «Ni le Camp Nou, ni la ville de Barcelone, ni nous-mêmes. Après plus de 20 ans au sein du club, tu ne porteras plus le maillot du Barça. La réalité est cruelle parfois.»