Le retrait précipité des troupes américaines et l'évolution rapide de la situation en Afghanistan ont incité les alliés des Etats-Unis et d'autres pays à mettre en cause leur crédibilité, a indiqué le quotidien américain The New York Times (NYT). Le désengagement des troupes américaines d'Afghanistan a renforcé le sentiment que «le soutien des Etats-Unis envers leurs alliés n'est pas illimité», a écrit lundi le NYT. Il est «voué à semer le doute», car certains des alliés de Washington en Europe et en Asie souhaitaient que l'actuelle administration américaine «rétablisse la présence ferme des Etats-Unis dans les affaires internationales», a poursuivi le journal. Le problème pour les alliés des Etats-Unis et d'autres pays, cependant, est loin d'être «la crédibilité», mais la capacité à mener leurs engagements jusqu'au bout, d'après le quotidien, citant l'ancien diplomate français Jean-Marie Guéhenno. «Que l'on trouve cela juste ou injuste, l'Histoire retiendra que Joe Biden est celui qui a présidé à la conclusion humiliante de l'expérience américaine en Afghanistan», a ajouté par ailleurs le New York Times. R. I. Réactions Joe Biden-USA : Le Président américain a fermement défendu lundi soir sa décision de procéder au retrait définitif de l'armée américaine d'Afghanistan, qui doit s'achever à la fin du mois. De son côté, le secrétaire d'Etat, Antony Blinken, s'est entretenu avec ses homologues britannique et turc, ainsi qu'avec les représentants de l'Union européenne et de l'Otan. Mevlut Cavusoglu, Turquie : «Nous accueillons de manière positive les messages envoyés jusqu'à présent par les Talibans, que ce soit aux étrangers ou aux représentations diplomatiques, mais aussi à leur propre peuple.» Emmanuel Macron France : «Nous devons anticiper et nous protéger contre des flux migratoires irréguliers importants.» Moscou conciliant : L'ambassadeur russe à Kaboul devait rencontrer les talibans hier pour évoquer la sécurité de l'ambassade russe, dont l'évacuation n'est pas envisagée. Grande-Bretagne : Collaborer : Londres envisage sérieusement ce scénario et se dit prêt à collaborer avec le mouvement islamiste, s'il arrivait au pouvoir. Les puissances occidentales vont-elles pouvoir s'aligner avec un tel discours ? Iran : Ebrahim Raissi : L'échec militaire américain, une chance pour une paix durable. Il appelle les différents groupes à s'unir pour diriger le pays. Chine : La main tendue : Les autorités chinoises ont exprimé leurs intentions d'entretenir des «relations amicales» avec les Talibans. La porte-parole de la diplomatie chinoise indique que pour Pékin, son ambassade à Kaboul «continue de fonctionner normalement».