La Maison-Blanche a démenti samedi soir que le président Donald Trump ait été briefé sur des primes offertes par Moscou à des insurgés afghans pour tuer des soldats occidentaux en Afghanistan, une information publiée la veille par le New York Times. La porte-parole Kayleigh McEnany a dit que "ni le président ni le vice-président n'ont été briefés sur ces soi-disant primes russes", évoquant "l'inexactitude de l'histoire du New York Times, qui suggère à tort que le président Trump a été informé de cette affaire". De leur côté, la Russie et les talibans ont séparément démenti samedi ces informations. Selon les responsables anonymes cités par le quotidien américain, le renseignement militaire russe (GRU) a distribué discrètement de l'argent à des combattants islamistes et à des criminels "proches des talibans" pour qu'ils tuent des soldats américains ou de l'Otan en Afghanistan. "Ces accusations infondées et anonymes affirmant que Moscou est derrière la mort de soldats américains en Afghanistan ont déjà abouti à des menaces directes sur la vie des employés des ambassades russes à Washington et à Londres", a tweeté l'ambassade russe aux Etats-Unis. Dans un autre message, l'ambassade a appelé le New York Times à "cesser de fabriquer de fausses informations" et demandé aux autorités américaines de "prendre des mesures efficaces" pour assurer la sécurité de ses employés. "La guerre sainte menée depuis 19 ans par l'Emirat islamique (nom de l'Etat afghan sous le régime taliban, de 1996 à 2001, ndlr) ne doit rien aux bienfaits d'un quelconque service de renseignement ou pays étranger", affirment-ils dans un communiqué publié à Kaboul.