Les forces de sécurité birmanes ont tué plus de 1 000 civils depuis que l'armée a chassé Aung San Suu Kyi du pouvoir il y a un peu plus de six mois, a déclaré hier une ONG de surveillance des droits. Le pays est en proie au chaos depuis que l'armée a pris le pouvoir le 1er février, déclenchant une répression sanglante contre les manifestations pro-démocratie et mettant l'économie à plat. Les forces de sécurité ont notamment utilisé des balles réelles contre les civils. Malgré ces violences, les foules anti-junte, dont certaines ont formé des groupes d'autodéfense, continuent de descendre quotidiennement dans la rue lors de manifestations éclair. Selon l'ONG Assistance Association for Political Prisoners (AAPP), qui vérifie les décès et les arrestations massives commises par le régime, le nombre de personnes tuées par les forces de sécurité a atteint 1 001 hier mercredi. Ko Bo Gyi, qui vit caché et dont le groupe a été déclaré illégal par la junte, a également accusé les autorités de «militariser» le Covid, alors que le pays traverse une forte vague de contaminations. À ce jour, la Birmanie a enregistré plus de 360 000 cas et 13 623 décès dus au virus. R. I.