Moins d'une semaine après l'entrée des talibans dans Kaboul, des dizaines de milliers d'Afghans cherchent désespérément à fuir leur pays, via un pont aérien dont le Président américain Joe Biden a reconnu ne pouvoir garantir «l'issue ». Routes paralysées par la foule, avions cargos pris d'assaut, enfants lancés par leurs parents par-dessus des barbelés. Les images du chaos à l'aéroport de Kaboul ne font que renforcer chaque jour le sentiment de panique. Ce pont aérien est «l'un des plus importants et difficiles de l'Histoire», a reconnu vendredi 20 août 2021, dans sa deuxième allocution télévisée en quelques jours, Joe Biden lors d'un discours ce vendredi à la Maison-Blanche. On apprend par ailleurs que les talibans ont interdit à des fonctionnaires afghans de retourner travailler dans les bâtiments publics, jusqu'à nouvel ordre. Même situation pour les universités, les écoles et les banques. Des milliards de dollars engloutis par la guerre Le cofondateur et numéro deux des talibans, le mollah Abdul Ghani Baradar, est arrivé samedi à Kaboul pour des pourparlers avec d'autres membres du mouvement et responsables politiques afin d'établir un nouveau gouvernement afghan. «Il sera à Kaboul pour rencontrer des responsables djihadistes et des responsables politiques pour l'établissement d'un gouvernement inclusif», a déclaré un haut responsable taliban. Des leaders talibans ont été aperçus dans la capitale ces derniers jours, dont Khalil Haqqani, l'un des plus recherchés au monde par les Etats-Unis. Des réseaux sociaux pro-talibans ont montré Haqqani rencontrant Gulbuddin Hekmatyar, considéré comme l'un des chefs de guerre les plus cruels du pays. Le cofondateur et numéro deux des talibans, le mollah Abdul Ghani Baradar, est arrivé ce samedi 21 août à Kaboul pour des pourparlers avec d'autres membres du mouvement et responsables politiques afin d'établir un nouveau gouvernement afghan. «Il sera à Kaboul pour rencontrer des responsables djihadistes et des responsables politiques pour l'établissement d'un gouvernement inclusif», a déclaré un haut responsable taliban. Le mollah Baradar était rentré mardi dernier, deux jours après le retour des talibans au pouvoir en Afghanistan, en provenance du Qatar où il dirigeait le bureau politique de leur mouvement. Au plan du coût de la guerre, l'université de Boston a calculé qu'elle a déjà coûté la somme exorbitante de 2.261 milliards de dollars aux Etats-Unis depuis l'invasion de 2001, dont 933 milliards de dépenses militaires, 296 milliards de prestations aux vétérans, et 530 milliards en intérêts. Contrairement aux guerres du siècle dernier, où les dépenses avaient été couvertes par des augmentations d'impôts ou l'émission d'obligations de guerre, les «guerres contre le terrorisme en Irak et en Afghanistan sont presque entièrement financées à crédit», souligne le site Fortune. R. I.