L�association Aniss de lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le sida (IST/sida), implant�e � Annaba, poursuit inlassablement ses activit�s de pr�vention par l�information, la sensibilisation, et la mobilisation contre cette pathologie � haut risque. Apr�s ses multiples activit�s depuis sa cr�ation, il y a de cela pr�s de sept ans, cette association met actuellement les derni�res retouches pour le lancement, � partir du 1er octobre 2010, du premier espace permanent de lutte contre les IST/sida. Cette initiative, soutenue par la fondation de France, et qui b�n�ficiera �galement d�un partenariat avec l'association fran�aise Assamede de lutte contre les pr�carit�s, se fixe comme objectif, dans ce cadre, la cr�ation au niveau des locaux de l�association d�un espace permanent de formation des �ducateurs de la pr�vention des IST/sida. Ces derniers, qualifi�s d'�ducateurs-pairs, sont retenus parmi les groupes marginalis�s les plus expos�s (professionnels du sexe, usagers de drogue injectable, immigrants irr�guliers subsahariens et homosexuels masculins). Une fois identifi�s, ils seront form�s par les membres de l�association Aniss (des m�decins b�n�voles pour la plupart sans emploi). A leur tour, les �ducateurs-pairs au nombre de 400, form�s chaque ann�e, se chargeront de sensibiliser leurs communaut�s et au-del�, le large public sur la maladie et les moyens de s�en pr�munir par une pr�vention vigilante. Pour le Dr Scander Soufi, pr�sident de l�association Aniss, �le ciblage de ces groupes, qui constitue une t�che ardue, est limit� en raison des difficult�s de les atteindre�. Et pour cause la nature souvent ill�gale de leurs activit�s, d�o� le recours � des personnes issues de leurs rangs. Le m�me interlocuteur indique que le projet vise �galement la r�alisation d�une cartographie des groupes les plus expos�s de la r�gion de Annaba, �afin de les aider d�abord � vaincre les tabous, en raison du contexte social dans lequel ils vivent et du faible niveau d�instruction pour certains d�entre eux�. Ainsi, leur prise en charge sur le plan sanitaire sera facilit�e avec le soutien du centre de r�f�rence de Annaba, l�un des sept centres sp�cialis�s qui existent dans le pays. Celui de Annaba active au sein du service des maladies infectieuses que dirige le professeur Ma�mar Laouaf. Outre ceux r�serv�s aux d�tenus, cinq box sont destin�s pour l�accueil des malades, mais les autres lits du service peuvent �tre mobilis�s, comme il existe un h�pital du jour pour une prise en charge ambulatoire. La m�me source a annonc� la tenue � Alger, les 13 et 14 octobre prochain, d�une conf�rence nationale de consensus sur le traitement des malades. Elle r�unira les infectiologues, les biologistes et autres sp�cialistes dans ce domaine. Les cas cumul�s en Alg�rie, d�but 2010, sont de l�ordre de 5 209 cas (4 181 s�ropositifs et 1 028 sid�ens), selon les chiffres officiels, alors que les estimations de l�Organisation mondiale de la sant� (OMS) les estiment � plus de 20 000. M�me si la pr�valence de la maladie est qualifi�e de faible en Alg�rie avec un taux de 1% de la population, les sp�cialistes tirent la sonnette d�alarme. Pour eux, il y a acc�l�ration de l��pid�mie � l�ouest et au sud du pays.