Le secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, a annoncé avoir nommé Alexander Ivanko, de la Fédération de Russie, en tant que nouveau représentant spécial pour le Sahara Occidental et chef de la Mission des Nations-Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara Occidental (Minurso). Il succède au Canadien Colin Stewart. Ayant servi comme chef d'état-major de la Minurso depuis 2009, M. Ivanko cumule plus de 30 ans d'expérience dans les affaires internationales, le maintien de la paix et le journalisme, selon un communiqué de l'ONU. Il a auparavant été directeur de l'information publique pour la Mission des Nations-Unies au Kosovo (2006-2009) et porte-parole des Nations-Unies en Bosnie-Herzégovine (1994-1998). M. Ivanko a entamé sa carrière dans le journalisme, travaillant comme correspondant en Afghanistan et aux Etats-Unis pour un journal russe. Il a également été conseiller principal auprès du représentant pour la liberté des médias de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (1998-2005). Il est titulaire d'une maîtrise en journalisme de l'Université d'Etat de Moscou et parle couramment le russe et l'anglais. Le Maroc soutenait le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination À l'ONU, soulignons que l'ambassadeur d'Algérie, Sofiane Mimouni, a rappelé à son homologue marocain, Omar Hilal, que le royaume du Maroc figurait parmi les trois pays voisins ayant soutenu le droit légitime du peuple du Sahara Occidental à l'autodétermination et à l'indépendance. Exerçant son droit de réponse, M. Mimouni a dénoncé le fait que l'ambassadeur du Maroc, certainement à court d'arguments, n'a rien trouvé de mieux que de s'attaquer à l'Algérie en portant de graves accusations contre l'Algérie, et en s'efforçant de l'impliquer en tant que protagoniste dans le conflit (du Sahara Occidental) et d'être responsable de la création de ce problème. «Si tel était le cas, je rappellerais à l'ambassadeur que la question du Sahara Occidental a été et demeure inscrite à l'ordre du jour de l'AG de l'ONU, depuis 1963, et a bénéficié de l'appui de trois pays voisins, à savoir l'Algérie, le Maroc et la Mauritanie», a rétorqué le diplomate algérien. Ces trois pays, a-t-il insisté, «ont fermement soutenu, depuis lors, à l'occasion de chaque session de l'Assemblée générale de l'ONU, le droit du peuple du Sahara Occidental à l'autodétermination et à l'indépendance». M. Mimouni a tenu aussi à rappeler à Omar Hilal que «le sommet des chefs d'Etat de l'OUA qui s'est tenu à Rabat en juin 1972 a adopté une résolution sur le Sahara dit espagnol par laquelle les chefs d'Etat africains dont le roi du Maroc ''déplorent'' la lenteur avec laquelle l'Espagne procède à la décolonisation de ce territoire». «C'est dire que le soutien du Maroc au droit légitime du peuple du Sahara Occidental à l'autodétermination et à l'indépendance était on ne peut plus clair», a-t-il poursuivi. L'Algérie appelle le Comité des 24 à protéger le peuple sahraoui Par ailleurs, l'ambassadeur d'Algérie aux Nations-Unies, Sofiane Mimouni, a appelé le Comité spécial de décolonisation de l'ONU à intervenir pour protéger la population dans les territoires occupés. L'Algérie appelle le comité à «utiliser tous les outils dont il dispose, y compris les visites sur terrain, pour assurer la protection des droits politiques, économiques, sociaux et culturels du peuple du Sahara Occidental, en particulier dans le contexte de la pandémie de Covid-19 et pour soutenir la réussite du processus de décolonisation», a déclaré Sofiane Mimouni lors de son intervention au séminaire régional du Comité spécial de la décolonisation, organisé en République dominicaine. R. I./APS