Rayan Senhadji n'a jamais joué au MC Alger. Juste qu'il avait signé un contrat professionnel de 36 mois (3 ans) du temps du président Almas lors de la seconde période d'enregistrement, fin janvier dernier. Sans jamais rejoindre le club algérois afin d'honorer son engagement. En pleine campagne africaine, et avant d'entamer la phase de poules, le MC Alger a couru dans tous les sens pour s'offrir des renforts à qualifier avant le début de la seconde étape de la LDC. Des footballeurs aux différents profils seront proposés au club présidé par Abdelnacer Almas : des étrangers et des binationaux notamment. Parmi ces derniers, un défenseur central, Rayan Senhadji, qui évoluait en Bulgarie, exactement sous l'étendard du PFC Montana (D2). Le Lyonnais de 24 ans qui avait connu quelques expériences dans les clubs amateurs en France (Béziers, Sochaux B), est proposé aux dirigeants du MCA qui lui font signer un contrat électronique en s'appuyant sur quelques séquences tirées de YouTube. Les soupçons d'une «arnaque» apparaîtront et la conclusion du transfert devenait difficile. La direction du Mouloudia d'Alger d'alors a prétexté les délais dépassés pour enregistrer le joueur au niveau africain et a promis au joueur et à son agent que l'affaire sera conclue lors d'une prochaine session du mercato. Au début de ce mois, et pour préparer la prochaine saison, la nouvelle direction s'activait à établir des contacts pour renforcer l'effectif. Dans les registres du club laissés par l'ancienne équipe dirigeante, Amar Brahmia découvrira qu'un contrat est déjà signé entre le MCA et Rayan Senhadji. Des interrogations fuseront à propos des termes dudit bail de 3 ans à raison de 160 millions/mois pour un élément que personne ne semblait connaître. D'où la question : Almas a-t-il informé son successeur du «passif» lors de la passation de consignes ? Apparemment, le pot aux roses n'a été découvert que lorsque la nouvelle direction a signifié à l'agent de Rayan Senhadji qu'il ne sera pas retenu dans l'effectif mouloudéen pour l'exercice à venir. Une opportunité pour saisir la Fifa et réclamer les droits du joueur signataire d'un contrat en bonne et due forme. Selon différentes sources, l'agent du joueur a fixé un ultimatum d'une semaine au club de la capitale pour encaisser son dû estimé à 5 milliards et 760 millions de centimes, soit la totalité de l'argent induit par la durée du contrat (36 mois) Hier, le club parrainé par la Sonatrach n'a pas commenté cette nouvelle affaire qui éclabousse les Vert et Rouge dont le recrutement risque d'en pâtir. Pareil cas s'est déjà produit au Mouloudia d'Alger avec le Camerounais Eva Wankewai «Rooney» qui, pour quelques minutes jouées, a obligé le MCA, qui l'avait licencié, à payer plus de 5 milliards de centimes. Comme quoi, au Mouloudia d'Alger l'histoire est un éternel recommencement. M. B.