Youcef Khelifi, candidat malheureux à la présidence de la Fédération de boxe, est en conflit avec le président actuel qui lui refuse l'affiliation de la Ligue de Béjaïa dont il est le président depuis de nombreuses années. Dans cet entretien, il avoue ne pas rester les bras croisés et envisage d'en appeler au ministre des Sports. Quel est votre problème avec le président de la fédération ? Le président de la fédération veut faire le vide autour de lui et en ce sens, il s'attaque à la Ligue de Béjaïa en nous refusant l'affiliation. Mais pourquoi ce refus ? Il veut s'ériger en représentant de la DJS et du ministère pour appliquer le décret sur le non-cumul, alors que ce n'est pas son rôle du tout. Il vous reproche de ne pas avoir appliqué ce décret ? Mais, on l'a appliqué un peu en retard il est vrai, et pour preuve, moi personnellement, j'occupais un poste de cadre supérieur au niveau de l'Opow de Béjaïa, mais j'ai démissionné de ce poste pour rester à la tête de la ligue, et je crois que cela ne lui a pas plu parce qu'il s'attendait à ce que je reste à Opow. Mais en quoi cela le gêne ? Vous savez, il y a des gens qui aiment faire le vide autour d'eux. Il pense déjà au prochain mandat et il souhaiterait se débarrasser d'un éventuel opposant, car n'oubliez pas qu'il m'avait battu à la course à la présidence de la fédération que par deux voix seulement. D'ailleurs, le refus de l'affiliation, il l'a notifié à la DJS et non pas à nous. Et quelle serait la solution ? Bien sûr, on ne va pas rester les bras croisés. La DJS de Béjaïa a fait un écrit au ministre en remettant, en cause cette décision et nous au niveau de la ligue, nous avons également rédigé une lettre au ministre, signée par 21 clubs, et nous envisageons même de demander une audience au ministre. Ce qui est étonnant, il a sur sa page Facebook demandé aux clubs de faire des compétitions au nom de la fédération et non pas au nom de la ligue, et ce n'est pas normal. Vous pensez obtenir gain de cause ? Ce qui me désole le plus, c'est que la fédération est passée par des moments très difficiles et lorsque on a fait appel à nous au niveau du directoire, nous avons redressé une situation pénible pour la boxe algérienne et, aujourd'hui, on essaye de nous exclure comme un vieux chiffon. C'est une forme de mépris inadmissible. Ne pensez-vous pas que ces problèmes chroniques au niveau de la fédération ont entraîné le fiasco de nos boxeurs aux JO de Tokyo ? Je ne peux pas dire cela, parce que je pense qu'il y a d'autres paramètres à prendre en considération, mais tous ces problèmes d'ego ne peuvent que nuire à la boxe, et ce n'est pas bien pour son avenir. Propos recueillis par Hassan Boukacem