«Le déploiement d'un premier groupe d'observateurs onusiens du cessez-le-feu est en cours. Des installations temporaires à Syrte ont été identifiées, le premier groupe se déploiera, si les conditions le permettent, dans les semaines à venir, pour soutenir le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu (signé par les parties libyennes en octobre 2020)», a affirmé M.Kubis au cours de la réunion des pays du voisinage libyen, tenue à Alger. Dans l'objectif d'une pleine mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu, la commission militaire conjointe 5+5 a l'intention d'«élaborer un plan d'action pour un retrait séquencé et échelonné et vérifiable des mercenaires et des combattants étrangers», a ajouté l'émissaire onusien. Implication des pays frontaliers «Les voisins de la Libye doivent également être engagés dans ce processus, celui lié au retrait des combattants et des mercenaires étrangers», a-t-il souligné. À ce sujet, il dira que «le retrait (...) doit s'accompagner d'efforts intensifiés dans toute la Libye et dans l'ensemble de la région pour s'attaquer aux causes profondes de l'instabilité, notamment par le biais de programmes de réconciliation, de consolidation de la paix et de développement inclusifs axés sur les jeunes et l'autonomisation des femmes». «Des mesures et programmes coordonnés et complémentaires soutenus et cofinancés par la communauté internationale, associés à une action internationale résolue contre le crime et les trafics en tout genre et des mesures de coopération visant à renforcer le contrôle dans les zones frontalières (...) doivent être une partie de la solution si elle doit être durable», a suggéré M. Kubis. L'envoyé spécial a, en outre, assuré que l'ONU était prête à «soutenir le processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration et celui de la réforme du secteur de la sécurité, dirigé par la Libye pour la stabilisation du pays et de la région au sens large». Sécurisation des frontières De son côté, la ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla Al Manqoush, a affirmé que les participants à la réunion ministérielle des pays voisins de la Libye avaient convenu d'appliquer l'accord quadripartite entre la Libye et son voisinage, pour une sécurisation des frontières communes. Dans le même sillage, son homologue tunisien Othman Jerandi a plaidé pour la mise en place d'un calendrier clair et étudié pour le retrait des forces étrangères en Libye, mettant en garde contre la montée des opérations terroristes et l'infiltration des mercenaires dans les pays voisins par les canaux de la migration clandestine. R. I./APS