Le Conseil de sécurité «doit imposer au Maroc le respect de la résolution relative à l'organisation du référendum d'autodétermination du peuple sahraoui», a réaffirmé Oubi Bouchraya Bachir, le représentant du Front Polisario en Europe et auprès de l'Union européenne. La nomination d'un nouveau représentant spécial pour le Sahara occidental occupé n'aura pas d'impact sur le processus du règlement du conflit dans ce territoire non autonome car «la clé de la résolution définitive est aux mains du Conseil de sécurité de l'ONU», a indiqué l'ambassadeur sahraoui. Si la nomination du Russe, Alexandre Ivanko, est une bonne nouvelle pour la gestion des affaires techniques internes de la Minurso, elle ne l'est pas pour autant pour la résolution du conflit au Sahara occidental, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, a déclaré Oubi Bouchraya à Sputnik. Selon le diplomate sahraoui, il s'agit d'un poste technique et non pas politique comme c'est le cas de celui de l'envoyé spécial qui a «le pouvoir et les prérogatives» de mettre en œuvre «des solutions au conflit et de mener des négociations entre les deux parties au conflit, (Front Polisario/Maroc), en fédérant l'appui international nécessaire à l'avancement des négociations». Pour lui, «Ivanko arrive à la tête de la Minurso au moment où cette mission onusienne a perdu toute crédibilité quant à l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui» en raison du laxisme du Conseil de sécurité qui pourtant détient la «clé de la résolution définitive du conflit au Sahara occidental». Il affirme que le Conseil de sécurité doit faire valoir le droit international. Les soutiens forts à la cause sahraouie Pour sa part, le Premier ministre sahraoui qui a reçu une délégation de chercheurs de l'Institut national des études politiques et stratégiques du Nigeria (NIPSS) au siège de la présidence sahraouie dans le camp des réfugiés sahraouis «Chahid El-Hafedh», a souligné que «l'Algérie, le Nigeria et l'Afrique du Sud sont l'épine dorsale de l'Union africaine et représentent un soutien fort à la cause sahraouie». Lors de cette rencontre à laquelle a également assisté l'ambassadeur du Nigeria en Algérie et en République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Mabadoul, M. Bouchraya a souligné que «le soutien de l'Algérie au peuple sahraoui depuis près d'un demi-siècle est resté inaltéré en dépit des circonstances politiques, économiques et sécuritaires difficiles qu'elle a traversées». Le Premier ministre sahraoui a salué le niveau des relations de coopération unissant le Nigeria et la RASD, ajoutant que ces relations ont gagné le soutien de la société civile nigériane. Et de poursuivre que cette visite constitue une occasion pour discuter des différentes questions d'intérêt commun. Pour sa part, la cheffe de la délégation nigériane, Funmi Para-Mallam a souligné que «la présence de cette importante délégation au niveau des camps des réfugiés sahraouis, accompagnée de la délégation algérienne de l'Institut national des études de stratégies globales (INESG), témoigne d'une solidarité profonde et inconditionnelle avec le peuple sahraoui». «Nous espérons que le peuple sahraoui triomphera dans sa lutte et qu'une solution au conflit du Sahara occidental sera bientôt trouvée, dans le cadre du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination», a-t-il soutenu. R. I./APS