Les présidents des deux Chambres du Parlement appuient sans aucune réserve la décision prise en haut lieu, il y a quelques jours, de rompre les relations diplomatiques avec le voisin de l'Ouest. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Intervenant, avant-hier, à l'occasion de l'ouverture de la nouvelle session parlementaire, le président de l'Assemblée populaire nationale et celui du Conseil de la Nation ont tenu à réitérer leur appui à la résolution prise il y a quelques jours, portant sur la rupture des relations diplomatiques avec Rabat. Ainsi, selon Brahim Boughali, cette décision est «sage» car, a-t-il expliqué, «basée sur des faits incontestables. «Des faits qui ont été prouvés par des actes apparents et cachés, après que le royaume du Maroc ait violé toutes les lois et coutumes et franchi toutes les lignes morales et n'a pas respecté le caractère sacré, ni de la fraternité, ni du bon voisinage». Et d'ajouter que le royaume «a déclaré de manière flagrante son hostilité, en affichant son soutien aux terroristes qui se sont mis au service des agendas du mal visant à disloquer les peuples et les sociétés et à provoquer des conflits ethniques ou idéologiques». Abondant dans le même sens, Salah Goudjil a estimé que la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc était une «nécessité et un devoir». C'est «une réponse claire que l'Algérie n'accepte plus les manœuvres», a affirmé le président de la Chambre haute du Parlement, estimant que les «positions algériennes sont fermes et fondées sur le principe du non-alignement, afin de préserver la souveraineté des Etats et la non-ingérence dans leurs affaires intérieures». Ceci, non sans souligner les «manœuvres du régime marocain qui ne datent pas aujourd'hui, mais que l'Algérie a décidé d'y mettre un terme, surtout que le régime du Makhzen a atteint le point d'alliance avec l'ennemi de l'Algérie et des Arabes, que constitue l'entité sioniste». Goudjil a, par ailleurs, salué le fait que la diplomatie algérienne ait retrouvé «son rôle traditionnel et sa prééminence dans le traitement des dossiers régionaux importants et délicats», estimant que c'est là une preuve que «les principes de Novembre sont rétablis». Sur un plan purement parlementaire, le président de la Chambre basse du Parlement a affirmé que la nouvelle législature sera du sceau d'un «travail laborieux et intense», ajoutant que l'Assemblée «en sera à la hauteur d'autant qu'elle regorge de compétences capables de débattre les lois dans le cadre de la nouvelle Constitution, ce qui nous permettra d'opérer la relance économique et sociale promise par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans son programme ambitieux, que le gouvernement œuvrera à concrétiser sur le terrain». Boughali a confirmé que la session en cours verra une discussion sur un certain nombre de lois, révélant que 8 projets de loi ont été déposés au bureau du Parlement, en plus du plan d'action du gouvernement, qui a été récemment approuvé par le Conseil des ministres. Abordant les prochaines élections locales anticipées, le président de l'Assemblée populaire nationale a appelé à y accorder une grande importance, car constituant, selon lui, le «dernier épisode du renouvellement des assemblées, ajoutant que les assemblées locales ont un rôle dans le développement car elles sont au «plus près des préoccupations du citoyen et représentent l'incarnation de la volonté populaire». M. K.