Le Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie de coronavirus a jugé opportun de vacciner les enfants de 12 ans et plus contre le Covid-19. Le ministère de la Santé, qui a pour habitude de suivre les recommandations du comité, n'a pas encore communiqué sa stratégie vaccinale à l'égard de cette catégorie de la population. Idem pour le vaccin à administrer à ces adolescents qui n'a pas été également déterminé. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - La question de la vaccination des enfants qui a suscité beaucoup de controverses dans plusieurs pays occidentaux a été enfin tranchée en Algérie. Le Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie de coronavirus s'est récemment déclaré favorable à l'injection de vaccins anti-Covid-19 pour les adolescents âgés entre 12 ans et 18 ans. Cette opération qui intervient en faveur de cette population exposée elle aussi au virus Sars-CoV-2 sera lancée à compter du mois d'octobre prochain. Pour ce faire, le Comité scientifique s'attèle actuellement à déterminer le type de vaccin qui sera administré à cette tranche d'âge. Pour quel type de vaccin va-t-il opter ? Le président du Conseil national de l'Ordre des médecins, le Dr Mohamed Bekkat Berkani, assure que les autorités sanitaires n'ont pas vraiment le choix. «Est-ce que l'Algérie a le choix en dehors du Sinovac ?», s'interroge-t-il. Selon lui, le vaccin AstraZeneca n'est plus disponible. «AstraZeneca provient de l'Inde qui a décidé depuis des mois de ne plus commercialiser ce vaccin, afin de subvenir à ses besoins personnels. Nous disposons probablement du vaccin des laboratoires Johnson and Johnson mais il n'est pas très indiqué», précise-t-il. De ce fait, il affirme qu'il ne reste que le vaccin anti-coronavirus de la société chinoise Sinovac. Un vaccin qu'il qualifie de «classique». Rappelant que les enfants sont eux aussi atteints par le virus du Covid-19, le Dr Bekkat souligne que la vaccination de ceux âgés à partir de 12 ans s'impose aujourd'hui, partout dans le monde. Pour lui, le problème dans notre pays est plutôt au niveau de la disponibilité. Il juge qu'il est d'abord question de déterminer les quantités nécessaires pour que les enfants de plus de 12 ans reçoivent leurs doses, et plaide pour une stratégie vaccinale. «La difficulté de la situation, c'est que nous allons vers la rentrée scolaire prévue le 21 septembre prochain, où les enfants seront dans des classes, et donc dans des lieux de promiscuité. Il faut une stratégie de vaccination pour les enfants», explique-t-il. Il estime d'ailleurs que notre pays a trop tardé pour mettre en place une stratégie vaccinale pour les enfants. «Nous sommes très en retard , mais nous pouvons profiter de la rentrée des classes et effectuer la vaccination dans le milieu scolaire. C'est l'idéal, puisque tous les enfants pourront se faire vacciner en même temps dans la mesure où il faut procéder par une acceptation des parents», dit-il. Le président du Conseil national de l'Ordre des médecins insiste également sur une campagne d'information «très agressive», sur cette opération puisque, fait-il remarquer : «Nous avons déjà des difficultés à persuader les adultes.» Ry. N.