Les membres du Conseil de la Nation ont poursuivi, dans la matinée d'hier mercredi, les débats autour du Plan d'action du gouvernement, relevant, comme leurs pairs de la Chambre basse du Parlement, la semaine dernière, l'absence de données chiffrées et d'échéancier, certains s'interrogeant également sur les sources de son financement. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Dépénalisation de l'acte de gestion, plus d'intérêt pour l'agriculture, ouverture commerciale, la lutte contre le recul du taux de change et la hausse du taux d'inflation, tels sont les autres points soulevés par les membres du Conseil de la Nation. Un sénateur a, pour sa part, invité à «ne pas se précipiter à lever la subvention», au risque, selon lui, de «provoquer des tournures dangereuses», non sans exhorter le gouvernement, à ce sujet, à «s'assurer du classement correct des catégories des citoyens». Autre préoccupation majeure des membres de la Chambre haute du Parlement, le pouvoir d'achat du citoyen qui ne cesse de s'éroder. À ce propos, un sénateur a invité le gouvernement à la «révision de l'échelle des salaires dans la Fonction publique de façon équitable». Le même intervenant a plaidé pour «l'unification des prix du mètre carré des zones industrielles à travers le pays, à accorder davantage d'intérêt aux zones frontalières, et à revoir le décret exécutif relatif à la distribution des logements sociaux». Un autre membre du Conseil de la Nation a abordé le sujet de la réduction des exportations en faisant face, selon lui, aux «lobbies d'importation et au marché noir». Pour sa part, un sénateur a plaidé la levée du gel sur les projets de développement et la récupération de certaines grandes entreprises publiques en butte à des difficultés. Le Premier ministre, ministre des Finances, qui devait répondre, tard dans la journée, aux interrogations des sénateurs, a, pour rappel, fait part dans son exposé portant sur le plan d'action de son gouvernement, d'une loi sur la transition énergétique en cours d'élaboration. «Le gouvernement s'attelle actuellement à l'élaboration d'une loi sur la transition énergétique qui sera dévoilée dans les prochains mois», a-t-il indiqué. Une loi qui consacrera, s'est-il limité à dire, un «nouveau modèle qui tend vers un mix énergétique équilibré à l'échéance 2030, pour assurer la sécurité énergétique du pays. Aussi, Aïmène Benabderrahmane a annoncé la mise en place d'une capacité de 15 000 MW à l'horizon 2035, dont 1 000 MW cette année et une «réforme profonde» du système bancaire et financier. «Nous avons entamé les réformes, à travers la révision de la gouvernance des banques publiques et les mécanismes d'octroi des crédits destinés aux investissements productifs, loin des pratiques anciennes basées sur le clientélisme qui a engendré l'accumulation d'un grand nombre de prêts non performants et irrécouvrables», a-t-il déclaré à ce sujet. Il s'agira, également, de «structurer l'économie autour des secteurs stratégiques les plus importants qui favorisent la croissance et le développement économique et social et le développement de ces secteurs». Dans ce contexte, a encore ajouté le Premier ministre et ministre des Finances, le gouvernement s'engagera à «mettre en œuvre le programme du président de la République, qui comprend le développement et l'exploitation des richesses minières à travers la mise en œuvre de plusieurs projets structurés». Il est utile de relever que les membres du Conseil de la Nation devaient, hier en toute fin de journée, adopter une motion sur ce plan d'action du gouvernement juste après les interventions des chefs des trois groupes parlementaires représentés à la Chambre haute du Parlement et des réponses du Premier ministre et ministre des Finances à leurs préoccupations. M. K.