Aïmene Benabderrahmane a indiqué que le clientélisme dans l'octroi des crédits bancaires a engendré l'accumulation d'un grand nombre de prêts irrécouvrables. Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a annoncé, hier, devant les membres du Conseil de la nation l'élaboration d'une loi sur la transition énergétique. "Le gouvernement s'attelle actuellement à l'élaboration d'une loi sur la transition énergétique qui sera dévoilée dans les prochains mois", a-t-il indiqué, lors de la présentation du plan d'action du gouvernement. Le Premier ministre ne s'est pas attardé sur la question, cependant, il a évoqué "la consécration d'un nouveau modèle qui tend vers un mix énergétique équilibré à l'échéance 2030", pour assurer la sécurité énergétique du pays. Dans son plan d'action, le gouvernement prévoit la mise en place d'une capacité de 15 000 MWe, à l'horizon 2035, dont 1 000 MWe cette année. Aïmene Benabderrahmane a insisté sur la transformation du modèle économique actuel basé sur la rente, à travers la construction d'une économie plus diversifiée. Dans ce cadre, le Premier ministre fait état d'une "réforme profonde" du système bancaire et financier. "Nous avons entamé les réformes, à travers la révision de la gouvernance des banques publiques et les mécanismes d'octroi des crédits destinés aux investissements productifs, loin des pratiques anciennes basées sur le clientélisme qui a engendré l'accumulation d'un grand nombre de prêts non performants et irrécouvrables", a-t-il indiqué. Le Premier ministre a, également, annoncé la réforme du secteur public marchand et la gouvernance des entreprises publiques avec l'instauration de contrats de performance. Par ailleurs, certaines filières industrielles porteuses seront développées, a indiqué Aïmene Benabderrahmane, citant, les industries électroniques, électroménagères et agroalimentaires. Pour le Premier ministre, le renforcement de la sécurité alimentaire du pays constitue un objectif stratégique. Le gouvernement ambitionne d'augmenter la superficie des terres agricoles irriguées de 200 000 hectares et l'irrigation par goutte-à-goutte de 500 000 hectares à l'horizon 2024. L'Exécutif souhaite atteindre un taux de rendement de 32 quintaux à l'hectare pour le blé. "Il fut un temps où l'Algérie était le grenier de l'Europe", a rappelé le Premier ministre. Ce dernier fait état, aussi, du développement de certaines cultures stratégiques, comme le colza, le soja et le maïs, pour couvrir 30% des besoins du marché national à l'horizon 2024 et réduire, ainsi, la facture d'importation. Evoquant le programme de développement des zones d'ombre, le Premier ministre a fait état du financement de 24 216 opérations, pour un montant global de 310 milliards de dinars depuis l'année dernière. 13 135 projets, répartis à travers 1 343 communes, ont été achevés, a affirmé Aïmene Benabderrahmane. Le Premier ministre est revenu, par ailleurs, sur la réforme des subventions, avec un meilleur ciblage des ménages nécessiteux à travers la mise en place "du registre social unique". Dans leurs interventions, les sénateurs ont, notamment, déploré l'absence de "données chiffrées" et "d'échéancier". Certains membres du Conseil de la nation se sont interrogés sur les sources de financement du plan d'action du gouvernement.