Les sénateurs du parti prennent part au débat en plénière pour la première fois, depuis début mars 2019. C'est à cette date que le FFS avait décidé de retirer tous ses parlementaires pour qu'ils soient «en phase» avec le soulèvement populaire, qui avait éclaté le 22 février de la même année. Abdenour Derguini, sénateur du FFS à Béjaïa, s'est inscrit pour intervenir au débat. Rabah Menaoum, sénateur du même parti à Tizi Ouzou, a marqué, également, sa présence au Sénat. Ces deux membres du Conseil de la nation n'ont pas déposé leur démission, contrairement au coordinateur de l'instance présidentielle, Ali Laskri, qui avait déposé, officiellement, sa démission à l' APN. Toutefois, ils n'ont jamais assisté ni aux séances plénières ni aux réunions des commissions permanentes du Sénat. Cela intervient à un peu plus d'une semaine, après la décision de participation aux élections locales prise par le conseil national du parti réuni en session extraordinaire. Lors du débat qui a suivi la présentation du Plan d'action du gouvernement par le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, des membres du Conseil de la nation se sont interrogés «si l'actuel gouvernement réussira là où tous les gouvernements ont échoué, notamment concernant la relance économique?». D'autres remarques ont été faites par les membres du CN. L'un d'eux a demandé au Premier ministre «de s'engager à revenir un jour au Sénat pour présenter le bilan de la mise en oeuvre de son Plan d'action». Un autre sénateur a appelé le gouvernement «à ouvrir le dossier relatif aux importations de véhicules». Nouara Djaâfar du groupe du RND, pour sa part, a exhorté le gouvernement «à revoir la loi sur l'information et présenter un projet de loi sur la publicité, étant donné son importance». Le sénateur Hamid Bouzekri, issu du même parti, a plaidé pour «la révision des Codes communal et de wilaya comme préalable pour permettre à l'élu local d'accomplir ses missions convenablement». Le membre Moumene El Ghali, issu du FLN, a, quant à lui, insisté sur «l'impératif d'adopter une réforme administrative et d'éliminer la bureaucratie par le recours aux compétences et capacités nationales et la levée des obstacles». Lors de son intervention en plénière, le Premier ministre a fait savoir que «le gouvernement s'attelle, actuellement, à l'élaboration d'une nouvelle loi sur la transition énergétique, qui sera dévoilée dans les semaines à venir». Par ailleurs, il a poursuivi que «le Plan d'action visait à intensifier les efforts visant à garantir la sécurité énergétique par le biais d'une transition énergétique reposant sur un mix équilibré à l'horizon 2030». Il répondra, aujourd'hui, l'après-midi, aux questions et observations des membres du Conseil de la nation. Ce dernier adopte juste après une motion sur ce plan, lequel a été adopté, jeudi dernier, faut-il le rappeler, par la majorité écrasante des députés, soit par 318 députés sur les 380 présents, alors que 65 autres issus du MSP ont voté contre. Sur le plan économique, le gouvernement envisage de consolider les leviers de la relance économique, la modernisation du système bancaire et financier, la réforme du secteur public marchand (SPM) et de la gouvernance des entreprises publiques. L'Exécutif travaillera à l'amélioration de l'attractivité du climat d'investissement et la promotion du cadre de développement de l'entreprise et de l'entrepreneuriat et au renforcement de l'intégration du secteur informel dans le circuit légal.