L'ancien baroudeur de la JSM Béjaïa, de la JS Kabylie et de l'équipe nationale, Rachid Dali, a tiré sa révérence, jeudi après-midi à Béjaïa, après une longue maladie. Il s'est éteint dans sa maison malgré tous les soins dont il a été entouré, notamment un séjour médical de plusieurs mois en France. Ces dernières années, il semblait visiblement affecté, marchant difficilement parlant peu et faisait de rares apparitions, notamment au mythique «café Cintra», fief des amoureux de la JSMB, lesquels célébraient à leur façon, chacune de ses apparitions. Il était leur idole et leur porte-flambeau. Au-delà de cette image d'Epinal, Rachid était plus que ça. C'était le beau gosse, le garçon aux yeux bleus, le séducteur et surtout le boute-en-train, toujours prêt à sortir une anecdote, une blague pour semer la bonhomie et la joie dans son entourage. Rachid Dali est venu au football en 1964, paradoxalement comme gardien de but. Mais rapidement, il s'installe au poste d'avant-centre, aidé par son entraîneur Mustapha Labdouci, qui décèle précocement en lui, les qualités d'un attaquant de pointe hors pair. Et depuis, il n'a eu de cesse de briller, d'autant qu'il avait une maîtrise tout aussi précoce de ses deux pieds, doublée d'une puissance de tir rare. Il était encore dans la catégorie des juniors. Du reste, il s'est encore perfectionné, en allant jouer en France avec l'équipe de «Moulin 3» évoluant en 3e division française où il a régalé les spectateurs toute une saison. A terme, il rentre au bercail et rejoint le compartiment d'attaque de la JSMB qu'il n'a plus quittée qu'en 1972 où il a rejoint la JSK. Entre temps, son club de cœur a successivement, grâce à son apport, accédé en régionale puis en Nationale 2. Et c'est durant cette même année, alors qu'il évoluait en n°1, qu'il fut convoqué en équipe nationale et a enchaîné, du 2 décembre au 11 mai 1975, pas moins de 29 buts. A l'évidence, c'est à la JSK qu'il a explosé, remportant trois Championnats d'Algérie (1973,1974 et 1977), une Coupe d'Algérie (1977) et finaliste de la Coupe du Maghreb des clubs champions. Un palmarès éloquent qui en dit long sur son potentiel et son parcours. Même après son retour à Béjaïa sans s'impliquer directement dans la vie de son club fétiche la JSMB, il a continué à donner ses conseils et à aider ses dirigeants à surmonter les difficultés en prêchant surtout la bonne parole. Aujourd'hui, il tire sa révérence en infligeant une peine incommensurable à tous les amoureux du football. Mais il restera à jamais vivant dans leur esprit. C'est un homme éternel. Les condoléances de la FAF Le président de la Fédération algérienne de football, Amara Charaf-Eddine et les membres du bureau fédéral, très peinés par le décès de l'ancien joueur international de la JS Kabylie et de la JSM Béjaïa, Rachid Dali, à l'âge de 74 ans, présentent leurs plus sincères condoléances à sa famille de Sidi-Aïch et à ses proches, ainsi qu'aux familles de la JSK et de la JSMB. Attaquant racé et élégant, Rachid Dali a porté à 29 reprises, le maillot de l'équipe nationale où il a secoué les filets 12 fois. Après un début de carrière à la JSMB, le natif de la capitale des Hammadites écrira ses lettres de gloire avec les Canaris du Djurdjura où il trustera plusieurs titres (3 Championnats d'Algérie et 1 Coupe d'Algérie en 1977). Que Dieu Le-Tout-Puissant accorde au défunt sa Sainte Miséricorde et l'accueillir en Son Vaste Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons»