Les achats liés à la rentrée scolaire continuent de saigner à blanc des millions de parents d'élèves. La facture des fournitures scolaires s'alourdit et la peine des ménages aux maigres revenus avec. Les chefs de famille ayant plus d'un enfant à charge sont acculés. Ils ne peuvent plus se permettre d'attendre plus que ça pour fournir à leurs progénitures, les articles scolaires indispensables à l'entame de la nouvelle année. Une situation pour le moins critique pour une grande partie des concernés, qui ont du mal à satisfaire correctement les besoins, pourtant élémentaires de leurs enfants. D'autant plus qu'aucune solution palliative ne s'offre à eux, se plaignent-ils ! Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Les choses ne s'améliorent pas pour les parents d'élèves qui constatent amèrement depuis plus d'un mois, la flambée des prix des articles scolaires. Le cartable, les trousses et les blouses font aujourd'hui partie de la catégorie des articles de «luxe». Certes, les prix varient en fonction de la qualité de chaque produit, mais il faut savoir que même les produits «bon marché» coûtent cher pour une frange de la population, dont le revenu moyen permet à peine de couvrir les frais de subsistance. Que dire des familles qui ont trois enfants à charge ! Il faut savoir que cette flambée des prix n'a épargné aucun article, ni même les plus essentiels, à l'image des cahiers, stylos, livres... Si la cherté des articles scolaires peut s'expliquer en partie par un contexte sanitaire dont les facteurs ont favorisé la flambée générale de divers produits sur le marché, les parents comprennent moins bien qu'on laisse les spéculateurs agir à leur guise. Plusieurs membres de l'Association des parents d'élèves se sont d'ailleurs insurgés contre ces pratiques qu'ils qualifient de «honteuses». Ils appellent à ce titre, les autorités compétentes à intervenir afin d'alléger le poids financier des frais de la rentrée scolaire. «Nous sommes sollicités quotidiennement par des centaines de parents désemparés en raison de cette flambée exagérée», dénonce Fatima Kaidi, représentante de cette association. Cette dernière qui est, elle-même, mère de deux enfants, dit comprendre le tourment des parents d'élèves. «J'avais déjà réservé un budget conséquent, mais une fois sur le terrain, j'ai compris que j'étais loin du compte», a-t-elle exposé. Et de souligner que cette mauvaise surprise a eu l'effet d'un « électrochoc » sur les parents qui ne s'attendaient sûrement pas à une augmentation des prix des fournitures scolaires de cette ampleur. Après plusieurs appels d'associations et de syndicats de l'éducation, le ministère du Commerce a décidé de réagir, en annonçant que des mesures draconiennes allaient s'opérer au niveau du marché pour pallier cette flambée. Des « contrôles rigoureux » étaient censés s'effectuer auprès de tous les libraires et autres commerçants qui vendent des articles scolaires. Mais quelques jours après l'entrée en vigueur de l'instruction du ministère du Commerce, on constate que les prix sont toujours au même niveau, si ce n'est plus dans certains cas. Les cadres de ce département expliqueront que cette opération risque de prendre du temps et que les prix ne se stabiliseront pas avant deux ou trois semaines. C'est justement ce que craignent les parents d'élèves qui, une fois dépassée cette échéance, n'y verront pas grand intérêt ! En conclusion, les parents d'élèves sont pris dans une spirale infernale. Aucune perspective ne s'offre à ces derniers pour compenser plus ou moins ce mal qui ronge leurs finances. Le marché peine à être régulé en dépit des « mesures » annoncées. Les spéculateurs, eux, y voient, comme à leur habitude, une énième aubaine. M. Z.