Dans son dernier rapport sur la situation économique nationale concernant l'évolution des ressources au 1er trimestre 2021 (PIB et importations de biens et services), l'Office national des statistiques (ONS), se référant au PIB et les valeurs ajoutées sectorielles, souligne que l'économie algérienne amorce une croissance au premier trimestre 2021 après les baisses d'activité qui ont caractérisé l'année 2020. Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - Ces baisses sont essentiellement expliquées par les impacts directs et indirects de la pandémie de Covid-19. Ainsi, les évaluations trimestrielles de l'année 2021 indiquent une évolution en volume du produit intérieur brut (PIB) de 2,3% par rapport au premier trimestre de l'année 2020. Cette croissance globale a été fortement tirée par un accroissement de la valeur ajoutée du secteur des hydrocarbures de 7,5% au 1er trimestre 2021 comparativement au 1er trimestre 2020, où le secteur enregistrait une forte baisse de 13,3%. Dans la même période, le domaine hors hydrocarbures a connu un accroissement de 1,4% comparativement à une baisse de 1,2% une année auparavant. Elle est tirée essentiellement par la croissance de l'industrie et celle des secteurs du bâtiment-travaux publics et hydraulique (BTPH, services et travaux publics pétroliers) et des services non marchands qui connaissent respectivement des taux d'accroissement de 3,3%, 4,0% et 2,5%. En valeurs courantes, le PIB du 1er trimestre 2021 a connu une croissance de 8,6% au lieu d'une baisse de 5,0% durant la même période de l'année 2020. Ainsi, la hausse du niveau général des prix au 1er trimestre 2021 a été de 6,2% contre une baisse de 1,4% durant la même période de l'année précédente. Concernant l'évolution du taux de croissance par secteurs, l'ONS indique que l'agriculture est marquée par une augmentation modérée de l'activité agricole de l'ordre de 0,6% au lieu d'une croissance de 2,0% durant la même période de l'année 2020. Quoiqu'en 2021, le secteur agricole soit de nouveau confronté à des conditions climatiques sévères et à un stress hydrique important qui influeront sur ses performances. Au premier trimestre 2021, le secteur des hydrocarbures contribue positivement à la croissance du PIB avec une croissance de sa valeur ajoutée de 7,5% contre une forte baisse de 13,3% au premier trimestre 2020. Cette performance, explique l'ONS dans son nouveau rapport trimestriel, s'est réalisée dans un contexte de hausse des prix remarquable sur le marché pétrolier. Ainsi, le prix du pétrole brut passe de 52,2 $ US par baril au 1er trimestre 2020 à 61,7 $ US par baril au 1er trimestre 2021 soit une augmentation de 18,1%. Les augmentations de prix des hydrocarbures ont conduit à une hausse du déflateur de la valeur ajoutée des hydrocarbures de 11,9% au 1er trimestre 2021 après la forte baisse de 19,3% au 1er trimestre 2020. Le secteur du BTPH, le bâtiment et travaux publics et hydraulique (y compris les services et travaux publics pétroliers) enregistre une croissance de 3,9% contre 1,8% pendant la même période de l'année précédente, ajoute l'Office national des statistiques. Au premier trimestre 2021, le secteur des services et travaux publics pétroliers rebondit fortement et enregistre une augmentation de 10,1% alors qu'il avait enregistré une baisse importante de 8,0% au premier trimestre 2020. Dans ce même rapport trimestriel, il est indiqué que les importations de biens et services enregistrent une baisse de 3,0% contre une forte diminution de 16,6% durant la même période de l'année 2020. Cette baisse est expliquée notamment par la baisse du volume des importations des biens de 2,8% contre une baisse de 19,3% une année auparavant. De leur côté, les importations de services ont connu une baisse en volume de 4,4% contre une diminution de 1,4% enregistrée au cours de la même période de l'année 2020. Enfin, il est indiqué que la dépense de consommation des ménages connaît une augmentation en volume de 1,8% contre une baisse de 0,7% une année auparavant. Cette hausse est pour l'essentiel le fait des dépenses alimentaires, produits pharmaceutiques et celles des services fournis aux ménages. A. B.