Le NRB Bordj-El-Kiffan est un club omnisports qui peut s�enorgueillir d�avoir produit des champions du monde, comme Hadj-Youcef en viet vo dao et Benhamidi en judo. Avec 800 pratiquants (toutes sections confondues), cette p�pini�re peut g�n�rer d�autres �cracks�, � condition d�avoir plus de moyens financiers, comme nous l�explique son vice-pr�sident et entra�neur de judo, Abderahmane Abdelli. Le Soir d�Alg�rie : Quelles sont vos fonctions exactes au NRBBK ? Abderahmane Abdelli : Je suis vice-pr�sident mais aussi entra�neur de la section de judo du fait que je suis un ancien judoka. Et un ancien boxeur ? J�ai pratiqu� la boxe apr�s avoir cess� le judo, mais je suis �galement cinqui�me dan dans ce qu�on appelle le vo vietnam qui est un art martial d�origine vietnamienne. Combien de pratiquants g�rez-vous au NRBBK ? Nous avons huit cents athl�tes, toutes sections confondues, et je peux vous dire que notre club est un grand r�servoir de talents. Pour preuve, nous avons la fiert� d�avoir produit un champion du monde en l�occurrence Hadj Youcef en viet vo dao, ainsi qu�un vice-champion du monde de judo, Benhamidi, qui a fait ses classes chez nous. L�Alg�rie produit peu de champions malgr� un nombre croissant de licenci�s. Pourquoi ? Mais l�explication est claire ! Prenons l�exemple de la boxe, que je connais bien. Contrairement � ce que vous pensez, s�il y a un nombre d�croissant de pratiquants, c�est parce que les jeunes pugilistes, quand ils atteignent la cat�gorie �juniors�, s�aper�oivent qu�aucun moyen n�est mis � leur disposition, alors ils abandonnent. Il faut savoir que les jeunes qui pratiquent les sports de combat sont d�origine modeste et s�ils n�ont pas de moyens, ils se retirent et s�orientent vers le football, qui est en train de tout absorber. Mais le NRBBK b�n�ficie-t-il d�une subvention ? Oui, mais elle est minime par rapport au nombre d�athl�tes que nous accueillons et que nous g�rons. Quel serait le montant id�al d�une subvention pour vous ? Comme nous avons sept disciplines, on aurait besoin de huit millions de dinars par an, et c�est le minimum. Cela repr�sente uniquement la prime de signature d�un joueur moyen de football. Cela dit, je ne suis pas jaloux des footballeurs mais il y a une in�galit� flagrante. Mais le football g�n�re beaucoup d�argent vu qu�il est tr�s populaire� Mais la boxe est les sports de combat peuvent g�n�rer de l�argent parce qu'ils offrent du spectacle. Le probl�me, c�est que par rapport aux ann�es pr�c�dentes, il y a tr�s peu de comp�titions. Dans les ann�es 80, il y avait un challenge de boxe toutes les semaines et dans plusieurs villes. Aujourd�hui, il y a un championnat r�gional, un autre national, ainsi qu�une Coupe d�Alg�rie, et c�est tout. Dans ces conditions, � cause du manque de moyens et de comp�titions, les sports de combat vont dispara�tre. Par ailleurs, je voudrais soulever le probl�me de lib�ration. De quoi s�agit-il ? Au NRBBK, nous formons r�guli�rement des athl�tes qui d�butent chez nous d�s leur jeune �ge. Mais une fois qu�ils ont atteint la cat�gorie juniors, ils s�en vont dans de grands clubs qui ont de gros moyens financiers, comme le MCA. Le probl�me, c�est que le NRBBK ne per�oit aucune indemnit� de formation et � ce sujet, il est temps que le minist�re des Sports �tablisse un r�glement qui viserait � prot�ger les clubs formateurs. Pour conclure, si un judoka affronte un boxeur, qui sortira vainqueur ? Les deux ont leurs chances. Le boxeur sait se prot�ger gr�ce � sa garde et travaille bien avec ses poings. Par contre, si le judoka parvient � le saisir, le pugiliste est en mauvaise posture.