Redonner à la justice la place privilégiée qui lui est due, réaliser les revendications légitimes du peuple pour un changement global et réel, faire barrage au phénomène de corruption, empêcher les tenants de l'argent sale d'infiltrer le processus électoral et l'instauration d'une éthique dans la vie politique, constituent les principaux engagements contractés par le chef de l'Etat à l'occasion de l'ouverture de l'année judiciaire 2021-2022. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a présidé, hier, au siège de la Cour suprême à Alger l'ouverture de l'année judiciaire. Une occasion pour réitérer ses engagements pris au lendemain de sa victoire à la présidentielle du 12 décembre 2019 ainsi que sa volonté de réformer le secteur de la justice. Une procédure qu'il avait entamée déjà il y a quelques mois avec un mouvement partiel dans le corps des présidents et procureurs généraux près les cours de justice et des présidents et commissaires d'Etat près les tribunaux administratifs, dans l'objectif d'insuffler une nouvelle dynamique au fonctionnement des juridictions et de promouvoir leur rendement en adéquation avec les mutations nationales en cours. Le secteur de la justice s'attelle, à présent, à l'adaptation des textes réglementaires à la Constitution, en procédant à la révision des lois organiques sur les statuts des magistrats et du CSM, ou encore la révision du code de déontologie du magistrat et de l'inspection judiciaire, parallèlement à la création de pôles spécialisés dans les affaires économiques et financières et la lutte contre la cybercriminalité. Devant les magistrats et les membres du gouvernement, le président de la République a réaffirmé sa volonté de «redonner à l'autorité judiciaire la place privilégiée qui lui est due», non sans rappeler les promesses faites, «devant Dieu et le peuple», à ses concitoyens de réaliser leurs revendications légitimes aspirant à «un changement global et réel» et ce, dans l'objectif d'accéder à une Algérie «nouvelle prospère, forte et fidèle aux principes de Novembre». Le chef de l'Etat s'est penché sur le rôle que la justice devrait jouer lors des élections et pour faire barrage au phénomène de corruption qui gangrène le pays. Une fois encore, la lutte contre la corruption sous toutes ses formes est considérée comme un fer de lance que le Président Tebboune a érigé en nécessité absolue pour restaurer l'autorité de l'Etat et regagner la confiance des citoyens. Pour cela, les prochaines élections locales prévues pour le 27 novembre prochain étaient au cœur de son discours où il a insisté pour dire qu'il a tenu à «empêcher les tenants de l'argent sale d'infiltrer le processus électoral», lui qui avait déjà déclaré que « l'argent ne doit pas s'immiscer dans les rouages de l'Etat ». Le président de la République a rappelé aussi ses efforts à remettre la vie politique sur les bases «éthiques», en l'éloignant des manœuvres malhonnêtes des corrompus. Il a notamment affirmé qu'il œuvre toujours à «laisser la place aux jeunes et à leur apporter un soutien afin qu'ils puissent participer à le prise de décision». Pour conclure, le président de la République a indiqué qu'«après l'élection des conseils locaux, nous continuerons notre route en élisant les membres du Sénat et en installant la Cour constitutionnelle ainsi que le reste des institutions constitutionnelles après les avoir adaptées à la nouvelle Constitution». Ilhem Tir