Une délégation du conseil de sécurité des Nations-unies, conduite par les ambassadeurs du Niger et de la France auprès de l'ONU, a rencontré plusieurs responsables du gouvernement de transition malien, dont le président Assimi Goïta et le Premier ministre Choguel Maïga. Une prolongation de la transition, au Mali est envisagée. Des responsables dont le Premier ministre l'ont redit face à la délégation du Conseil de sécurité de l'ONU en visite dans le pays : ils veulent organiser des assises nationales de la refondation du 21 au 26 décembre, avant de fixer la date des élections, a indiqué un responsable onusien. Les autorités maliennes de transition affichent désormais ouvertement leur volonté de reporter les élections présidentielle et législatives prévues le 27 février, dont la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) «exige» la tenue à la date fixée. Le Conseil de sécurité de l'ONU veut également un respect des délais électoraux et un retour à un pouvoir civil. La délégation onusienne, arrivée samedi à Bamako, et codirigée par l'ambassadeur du Niger aux Nations-Unies Abdou Abarry et son homologue français Nicolas de Rivière, comprend notamment l'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield. Ses membres ont rencontré dimanche le président de transition, le colonel Assimi Goïta, puis le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, après des entretiens dans la journée avec des représentants de la société civile et des groupes armés signataires de l'accord de paix d'Alger de 2015. R. I.