Le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Hicham Sofiane Salaouatchi, a fait état, lundi, à Alger, de la consécration, au titre de l'année 2022, de 1 000 microcrédits au profit des jeunes diplômés des instituts de formation relevant du secteur de la pêche et de l'aquaculture, et ce, dans le cadre de l'orientation du gouvernement vers l'encouragement de l'entrepreneuriat. Présidant le lancement officiel de la nouvelle année de la formation 2021-2022 à l'Institut national supérieur de pêche et d'aquaculture (INSPA), M. Salaouatchi a précisé qu'une commission conjointe entre son département ministériel et le ministère de la Solidarité nationale sera installée à l'effet de permettre aux jeunes de se rapprocher des antennes de l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem) à travers le territoire national, afin d'obtenir des crédits pour le lancement de leurs projets et petits métiers tels la réparation des bateaux et le montage des filets de pêche. Ces crédits s'inscrivent dans le cadre de l'orientation des jeunes vers l'entrepreneuriat, a-t-il ajouté, promettant de fournir davantage d'appui aux porteurs de projets. Le ministre s'est félicité de la dynamique caractérisant son secteur, au regard de l'intérêt que lui accorde l'Etat en tant que secteur économique, stratégique et créateur de richesses et de postes d'emploi, outre sa contribution à la sécurité alimentaire de notre pays. Il a également indiqué que beaucoup de jeunes se sont inscrits dans les branches de formation disponibles dans le secteur, sachant que les établissements de formation sectoriels ont accueilli durant cette année pédagogique plus de 7 500 apprentis, dont près de 2 300 nouveaux postes pédagogiques dans les différentes filières de la pêche et de l'aquaculture, en sus de la formation de 2 973 professionnels au niveau de leurs lieux de travail et la poursuite de la prise en charge de 2 582 apprentis. Outre ces chiffres, le premier responsable du secteur a fait état du lancement d'une nouvelle formation au profit de 20 apprentis dans le domaine de l'exploitation et de la transformation du corail rouge, et de la programmation d'une formation pour 50 plongeurs dans la spécialité de soudage sous-marin, et ce, dans le cadre de la coopération entre son secteur et celui de la formation professionnelle. La nouvelle année pédagogique est à même de relever le défi en vue de poursuivre l'action pour assurer une formation qualitative aux jeunes et professionnels du secteur, a-t-il poursuivi, soulignant que la formation devrait répondre aux exigences du plan d'action du gouvernement 2021-2024 qui a tracé des objectifs ambitieux pour le secteur. Dans ce cadre, le ministre a cité plusieurs objectifs, notamment l'augmentation de la production halieutique, la promotion de la pêche en haute mer, le développement d'une industrie navale (construction et maintenance), en sus de la mise en place des mécanismes pour une exploitation optimale et durable des différentes ressources biologiques à l'image du corail rouge. La concrétisation de ces objectifs nécessite, en premier lieu, de focaliser sur la formation, la qualification et l'amélioration du niveau de la ressource humaine, en la dotant des nouvelles connaissances et des techniques modernes en vue d'être au diapason des avancées réalisées dans le domaine de la pêche et de l'aquaculture, a relevé le ministre, soulignant la nécessité d'initier les jeunes et les professionnels à l'entrepreneuriat pour les encourager à créer leurs propres entreprises à la fin de leur formation. Quant au bilan pédagogique de l'année passée, le ministre le qualifie de positif en dépit de la situation pandémique, rappelant que plusieurs réalisations ont été accomplies en matière de formation des jeunes et professionnels dans les différentes branches de la pêche et des productions halieutiques. Evoquant les mesures préventives contre le Covid-19, M. Salaouatchi a souligné que le secteur avait renforcé sa stratégie de vaccination à l'endroit des stagiaires, outre la prise de mesures au niveau de l'ensemble des établissements de formation à cet effet et ce, en étroite collaboration avec les Directions locales de la santé des wilayas concernées. APS